La pêche accidentelle, une menace qui pèse sur les dauphins du Golfe de Gascogne
Chaque année, entre janvier et mars, un nombre important de dauphins meurt, pêchés par des chalutiers français. Ils ne sont pourtant pas la cible visée.
Le Golfe de Gascogne possède une population de dauphins variant entre 100 et 200 000 selon les saisons. Dans ces eaux se trouvent aussi des bars, qui sont pêchés chaque année entre janvier et mars. Et la technique employée fait polémique : des filets dits "chalut-bœuf" sont employés. Il s’agit de filets traînés par deux bateaux et attrapant tout sur leur passage. En conséquence de quoi de nombreux dauphins se retrouvent être les victimes collatérales de cette pêche. Dans le milieu de la pêche, ils sont considérés comme des « prises accessoires ».
Vers la disparition de la population ?
Une fois capturés, les dauphins ont peu de chance de survie, même s’ils sont rejetés à la mer. Ils meurent de blessures subit pendant qu'ils sont hissés sur le bateau, des mutilations infligées pour les sortir des filets ou étouffent à l'air libre. Résultat, les côtes du Golfe de Gascogne connaissent un taux d'échouage de dauphins trente fois supérieur à la normale pendant cette saison.
Le nombre de prises accidentelles diffère selon les sources : les bateaux en signalent environ 400 par an, mais selon les observatoires elles seraient plutôt de l'ordre de 4 000. Ce dernier chiffre dépasse le seuil de mortalité tolérable pour la survie de la population de dauphins. "Ce seuil là, il ne faut pas le dépasser sur une année entière de mortalité enregistrée", explique Vincent Ridoux, directeur de l'observatoire Pelagis. "Et ici, on le dépasse sur un mois seulement."
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