Inde : une tigresse responsable de la mort de 13 personnes a été abattue
Une polémique a éclaté sur les circonstances de sa mort, des médias indiquant qu'aucun calmant n'avait d'abord été utilisé pour tenter de calmer l'animal en voie de disparition, comme le demandait la Cour suprême.
Une tigresse à l'origine de la mort de treize personnes ces deux dernières années a été abattue en Inde, vendredi 2 novembre. Lors de l'une des chasses aux tigres les plus impressionnantes de ces dernières décennies, l'animal surnommé T1 par les chasseurs et Avni par les défenseurs de la faune sauvage, a été tué par balles dans la jungle de l'Etat de Maharashtra, dans le centre-ouest du pays.
Plus de 150 personnes ont été mobilisées pendant des mois pour la retrouver et des moyens importants ont été déployés à cet effet, tels que des caméras infrarouges ou des tireurs d'élite juchés sur des éléphants. La Cour suprême avait donné son feu vert à une telle opération, le tigre étant un animal en voie de disparition. L'institution avait spécifié que l'animal pouvait être tué si les calmants n'opéraient pas.
Polémique sur l'utilisation de tranquilisants
Selon un conservateur indien en charge des forêts, interrogé par l'Indian Express (en anglais), un dard de tranquillisant a été administré à la tigresse. "Mais elle a chargé contre l'équipe, forçant Ashgar (Ali Khan, fils d'un chasseur célèbre en Inde, Shafath Ali Khan) à tirer en auto-défense. La tigresse a été tuée net d'une seule balle", a poursuivi le conservateur.
Mais cette version est contestée par plusieurs sources citées par le Times of India (en anglais) selon lesquelles le tranquillisant a été injecté dans le corps de l'animal après sa mort. Un militant local de la cause animale, Jerryl Banait, considère qu'il s'agit d'un "meurtre de sang froid". "Avni a été abattue illégalement pour satisfaire le goût du chasseur pour le sang", a accusé la branche indienne du mouvement Le peuple pour le traitement éthique des animaux (PETA, People for the Ethical Treatment of Animals).
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