"Je leur demande de me pardonner" : Brigitte Bardot présente ses excuses après avoir qualifié les Réunionnais de "sauvages"
L'ancienne actrice avait écrit une lettre au préfet de La Réunion pour dénoncer le "sort tragique", selon elle, subi par les animaux sur l'île.
Rétropédalage. Brigitte Bardot a présenté, dimanche 24 mars, des excuses après ses propos injurieux contre les Réunionnais, justifiant cependant à nouveau sa colère contre ce qu'elle estime être le "sort tragique" des animaux sur l'île. "Mon seul tort est d'avoir fustigé l'ensemble de la population en blessant ceux qui ne blessent pas les animaux. Je leur demande de me pardonner", écrit-elle dans un communiqué transmis à l'AFP.
"On sanctionne violemment mes mots et non les actes qui les ont provoqués", estime-t-elle. "C'est une révolte qui couve en moi depuis 24 ans qui, telle une irruption volcanique, a explosé et dont je subis les conséquences. Mais au moins, cela fera peut-être réagir ceux qui sont responsables et ne font rien pour améliorer les choses", dit-elle encore.
Ile de la Réunion : Mon seul tort est d’avoir fustigé l’ensemble de la population en blessant ceux qui ne blessent pas les animaux.
— BRIGITTE BARDOT (@brigitte_bardot) March 24, 2019
Je leur demande de me pardonner. pic.twitter.com/7VveSRN5XE
Des "traditions barbares" sur une "île démoniaque"
Dans une lettre ouverte au préfet, l'ex-actrice avait qualifié les Réunionnais de "population dégénérée", évoquant des "traditions barbares" et une "île démoniaque". "Les autochtones ont gardé leurs gènes de sauvages", y écrivait-elle, accusant les Réunionnais de "barbarie" quant au sort soi-disant réservé aux chiens et chats, ou évoquant les "fêtes indiennes tamoules avec décapitations de chèvres et boucs en offrande à leurs dieux".
Dans son communiqué, l'ancienne star de cinéma évoque également le prétendu "tragique sort des chiens et chats" utilisés comme "appâts vivants (...) pour la pêche aux requins". Dans les faits, l'utilisation de chiens pour appâter les requins est une accusation récurrente, émanant généralement de métropole. Cette pratique désormais interdite a pu exister par le passé mais n'a été révélée qu'à deux reprises, en 1998 et quelques années plus tard, et suivie de condamnations.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.