Alimentation : la jungle des labels

L'agneau Prés-salé a donc obtenu Mais dans les rayons, on a du mal à s'y retrouver dans une forêt de labels. Margaux Manière nous a rejoints. Vous allez nous aider à y voir plus clair, notamment sur les produits de Noël.

Margaux Manière : parmi les labels officiels, on vient de le voir, on a l'AOP, appellation d'origine protégée. C'est fiable car les contrôles sont indépendants. L'AOP est un label européen qui remplace petit à petit l'AOC. Pour l'AOP, la fabrication est faite selon un savoir-faire reconnu et dans la même zone géographique. Il y a aussi l'IGP, indication géographique protégée, comme pour le foie gras ou les clémentines de Corse. C'est moins exigeant que l'AOP, il suffit que la production ou la transformation aient lieu dans une même zone géographique.

Elise Lucet : Il y a aussi le label rouge.

Margaux Manière : Pour Noël, vous allez le voir sur certains saumons ou sur des magrets de canard. Là, pas question de géographie, c'est par rapport aux conditions de production ou de fabrication.

Elise Lucet : Mais il y a beaucoup d'autres étiquettes qui ne veulent pas toujours dire grand-chose.

Margaux Manière : Les fabricants insistent parfois sur le côté français, comme pour ce poisson. Mais "préparé en France" ne veut pas dire pêché en France. Autre danger : les fameuses médailles des bouteilles de vin. Dernier piège : le fameux "élu produit de l'année". Selon l'UFC que choisir, il n'a aucun intérêt pour les consommateurs car il récompense surtout l'innovation marketing. En revanche il a un intérêt pour les fabricants : les produits élus voient leurs ventes flamber de 10 à 25%.

Elise Lucet : Merci Margaux.