ZEP : engagement et difficultés pour les professeurs

Plusieurs mesures s'adressent directement aux profs pour les inciter à rester dans les zones prioritaires. Quel est le quotidien de ces profs ? Au-delà des difficultés, il y a souvent l'idée d'engagement.

Bonjour.

Derrière ces quelques mots, beaucoup de travail. A son arrivée dans ce collège d'éducation prioritaire, Jérémy Pelé avait du mal à obtenir le silence tout de suite. 5 ans plus tard, il a trouvé le truc ne jamais relâcher sa vigilance.

Tu poses le scalpel, tu vas t'asseoir.

L'avantage dans ce type d'établissement, on a toujours de surprises. On ne sait jamais à quoi nous attendre. Cela peut très bien se passer comme ça peut vite déraper. Je ne regrette pas, c'est assez prenant. Les vacances ne sont pas de trop.

A l'heure de la pause, réunion des profs principaux avec le chef d'établissement. C'est d'une clé en ZEP, c'est le travail d'équipe. Toujours à la recherche de nouvelles méthodes. Idée du jour : simplifier le cahier de textes. Une réunion chasse l'autre. Cette fois, Jérémy Pelé rejoint deux collègues pour préparer l'arrivée des futurs 6e.

On pense à l'élève, à ce qu'on doit faire pour toucher le plus grand nombre. On a des élèves très difficiles, d'autres très découragés. Des fois, cela marche très bien et là on est heureux. C'est un plaisir, notre récompense. Des fois, ça ne marche pas, on ne sait pas pourquoi.

Il n'était pas sûr d'enseigner ici plus d'un an. Cinq ans plus tard, grâce à la confiance tissée avec ses élèves, l'envie est intacte.

C'est un plaisir d'enseigner. Je sais que tout le monde ne peut pas tenir ce discours, c'est mon opinion.

Pour Jérémy Pelé, plus question de partir, il a trop de talents à faire éclore.