Washington : repoussement des frappes en Syrie ?
Bonsoir Maryse Burgot, vous êtes à Washington. Barack Obama prend son temps. Prend-il un risque ? Est-ce le même que celui qu'a pris David Cameron ? Le Congrès peut-il lui imposer un camouflet et lui dire non.
Maryse Burgot : Politiquement, ce n'est pas gagne, car dans le propre camp du président, le camp démocrate, il y a beaucoup de réticences, sans parler de l'opposition républicaine, majoritaire a la Chambre des représentants, qui va se faire un plaisir de savonner la planche du président, notamment les faucons du parti. Ces élus pensent que l'opération militaire est trop limitée. Le débat risque donc d'être houleux et très long.
Laurent Delahousse : Ce choix d'Obama est-il considéré comme un acte de faiblesse.
Maryse Burgot : Oui, par ses détracteurs qui dénoncent un message brouillé et un certain manque de courage. D'autres, en revanche, soulignent un souci légitime de chercher un maximum de consensus sur une telle opération militaire. Barack Obama n'est pas George Bush : il ne veut pas rester dans l'Histoire comme un président qui aura déclenché une action militaire, voire une guerre, sans l'aval des élus du peuple.
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