Vote de confiance au Premier ministre : début de test
Bonsoir Nathalie Saint-Cricq. Le vote de confiance est-il une pure formalité.
N. Saint-Cricq : Non, car même si durant toute la Ve République, jamais la confiance n'a été refusée à un Premier ministre, ce sera un test, une façon de mesurer les limites de sa majorité. Une centaine d'élus socialistes frondeurs, qui ne devraient toutefois pas faire défaut, et des Verts que Manuel Valls reçoit demain mais qui devraient finir par s'abstenir.
Quel est le plus gros enjeu pour Manuel Valls.
N. Saint-Cricq : Par-delà sa majorité, ce sera de parler au pays, à ceux qui ont puni la gauche au nom du chômage qui ne s'inverse pas, du pouvoir d'achat, des retraites en berne ou du ras-le-bol fiscal. Bref, redonner espoir, confiance et crédibilité dans une parole et une action politique de gauche. Sa popularité est grande, mais l'exercice est périlleux. Paradoxalement, mardi, François Hollande joue sans doute encore plus gros que Manuel Valls.
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