Visite du président chinois : les enjeux économiques
Madame a préféré décliner poliment.
E.Lucet: Voilà pour le côté anecdotique de la visite, mais ne soyons pas naïfs, l'objectif numéro 1 de ce séjour du président chinois en France, c'est la signature de contrats. Ça devrait être le cas dès ce soir avec la vente de nombreux Airbus. Dans les échanges commerciaux, la Chine nous bat à plates coutures, mais certaines entreprises françaises exportent quand même dans l'Empire du Milieu. C'est le cas de cette PME spécialisée dans les systèmes de contrôle de pollution. Le marché est prometteur, mais tout n'est pas si simple.
Pas droit à l'erreur lorsqu'on exporte en Chine. Le président de cette PME vient contrôler la dernière commande. 18 colis à livrer, de 100 000 euros de marchandises.
C'est une belle commande mais j'espère que la prochaine, ce sera le double.
Dans ces caisses, des appareils de surveillance de la qualité de l'air qui permettent d'équiper les stations de lutte contre la pollution comme celle-ci, qui sert de démonstration. Ce chef d'entreprise veut vendre ses systèmes dans les grandes villes chinoises. La Chine est le pays le plus peuplé du monde et représente un immense marché à conquérir.
Il y a 700 villes de plus d'un million d'habitants. Il faut que les appareils soient installés partout.
Vendre en Chine, c'est un parcours du combattant. Ce dirigeant a d'abord travaillé avec des Français installés sur place, sans grand succès. Les ventes ont décollé il y a 4 ans lorsqu'il a créé une filiale, à Pékin, avec des Chinois à la manoeuvre.
Il faut parler parfaitement chinois. Même notre ingénieur qui a vécu à Pékin ne parle pas suffisamment chinois pour avoir toutes les nuances. Les Chinois ne disent jamais oui et non. Tout est dans les nuances. Il faut comprendre.
Aujourd'hui, le chiffre d'affaires en Chine représente 3 millions d'euros par an, 15 % de l'activité de l'entreprise. Mais les appareils sont de plus en plus copiés par les concurrents sur place.
De nouveaux constructeurs chinois s'en inspirent. Mais c'est la loi et ce qu'il faut, c'est être constamment en avance.
Avoir une longueur d'avance avec des technologies toujours plus sophistiquées, c'est l'objectif de cette entreprise de 200 personnes, pour continuer à s'imposer en Chine.
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