Visions de l'actualité : paroles de sages-femmes
L. Delahousse : Merci à vous et encore bravo. A présent, notre rendez-vous avec les Français et leur regard sur l'actualité. Après les taxis, les apprentis cuisiniers et les fleuristes, voici les paroles de sages-femmes de la maternité Louis-Mourier, à Colombes, sur l'actualité.
La journée de mercredi, c'était la troisième manifestation depuis ces quatre mois de grève. Cela permettait aux sages-femmes de montrer leur détermination.
On nous donne des responsabilités pour le suivi de la grossesse, le suivi gynécologique, l'accouchement, le nouveau-né. Et on nous oublie.
On a l'impression de ne pas exister dans le système de santé.
On n'a pas la reconnaissance. Pourtant, au tribunal, la responsabilité, c'est nous qui l'avons.
Souvent, les femmes découvrent le métier de sage-femme au moment où elles viennent accoucher.
Il y a trois professions médicales en France: les médecins, les sages-femmes et les chirurgiens dentistes.
Il n'y a pas d'équivalent entre l'engagement donné aux femmes et l'engagement du pouvoir public sur Ie le rôle de la sage-femme.
On est là parce que les femmes nous le rendent. Mais cela devient de plus en plus dur.
On va continuer à se battre.
J'étais surtout frappée par des images chocs, par cette violence quipeut qui peut survenir d'un seul coup.
Un gouvernement envoie son pour tirer sur des civils.
Ces gens sont prêts à mourir pour leur cause, leurs idées.
On a l'impression d'être protégés. De voir cela si proche, cela paraît surréaliste, mais très réel.
La question est simplement l'entrée dans l'Europe. Ça fait peur.
Je trouve ça complètement bizarre: il y a des pays qui parlent de sortir de l'Europe alors que d'autres aspirent à y entrer. Il y a vraiment un décalage entre tous ces pays.
Ça remonte le moral. Voir des Français gagner des médailles, ça rend heureux.
Le sport est très fédérateur dans le monde entier. Ça donne forcément le sourire, de l'adrénaline.
Certes, il y a les polémiques derrière les J0, mais voir des gens qui sont solidaires, ça fait du bien. C'est la petite bulle d'air dont on a besoin pour continuer à avancer à peu près correctement.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.