Vincent Lambert : attente de la décision de justice
Parlons maintenant de l'affaire Vincent Lambert. On saura à 16h si le Conseil d'Etat se prononce en faveur d'une nouvelle expertise médicale. Cet homme, qui est en état végétatif chronique depuis plus de 4 ans, a poussé beaucoup de Français à se poser des questions. lls sont de plus en plus nombreux à vouloir faire connaître leur position s'ils étaient confrontés à une telle situation. Il faut, pour cela, rédiger des directives anticipées.
Sur le bureau, les directives anticipées s'entassent. Depuis quelques jours, le siège de l'Association pour le droit à mourir dans la dignité est assailli par ces courriers.
On en reçoit environ 250 dans la journée.
Autant de personnes qui chaque jour rédigent leurs souhaits sur la fin de vie.
"Flefus d'alimentation artificielle si les facultés mentales et physiques sont détériorées définitivement". "Pour moi il est très important d'avoir une vie consciente et autonome, ne pas être obligé d'être assisté dans mon quotidien".
C'est l'histoire de Vincent Lambert, et de sa famille qui se déchire autour de son lit d'hôpital, qui a décidé Rémi Chauvet, 23 ans, en pleine forme à coucher sur le papier ses volontés.
Je ne dis pas que j'ai envie de mourir, j'espère que ces directives n'auront jamais à être écoutées. Mais je sais que j'ai une protection en quelque sorte. Si je me fais renverser par un bus, j'aurais eu beau avoir dit ça a mes parents, comme l'a fait Vincent Lambert avec sa femme, mais il n'y a pas de trace et c'est très difficile pour la suite.
Rémi Chauvet a rempli un formulaire proposé par l'association. Mais une directive anticipée peut être écrite sur une feuille. Il suffit d'être majeur, d'indiquer nom, prénom, date et lieu de naissance, de dater et signer. La directive est à conserver chez soi, ou chez un tiers. Elle est valable trois ans, il faut la renouveler. Mais la loi ne dit rien sur ce qu'elle doit contenir. Chacun est libre d'y écrire ce qu'il veut. Des souhaits qui seront seulement pris en compte parle médecin.
Le médecin n'est pas obligé de se conformer aux directives anticipées. C'est l'avis de la personne mais ça ne s'impose pas au médecin.
Cette directive est aujourd'hui la seule solution pour faire entendre sa voix quand on n'en a plus. Seuls 2,5 % des Français l'ont déjà rédigée.
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