Vidéosurveillance : en développement dans les villages
De + 9% à + 12% sur un an selon les zones, soit plus de 1.000 cambriolages par jour. Les outils de calcul, plus précis, gonflent mécaniquement les chiffres. Mais, fait nouveau, le phénomène gagne les villages. A tel point que certains s'équipent en videosurveillance.
Un cadre champêtre, moins de 1 000 habitants. Nous voici dans un village à 60 km Poitiers. De cette place du marché se dégage une apparente tranquillité. Mais depuis plusieurs mois, le quotidien des habitants est trouble par des vols et des cambriolages notamment. Cette habitante vit a deux pas de la mairie.
Là, ça s'est passé en plein jour. Je rentrais du travail avec ma fille.
Et elle se souvient encore très bien de cet après-midi d'été où elle est tombée nez à nez avec des cambrioleurs.
C'est ma fille qui a vu un premier gars dans le couloir. Je lui ai parlé mais elle est restée figée et c'est là que j'ai vu descendre deux autres qui étaient à l'étage. Ils sont sortis devant moi en emportant tous les bijoux.
Encore marquée, Patricia a adopte un chien de défense.
C'est quand même un gros chien, ça peut faire peur.
A quelques mètres de chez cette habitante, la gérante du bar-restaurant a fait le choix de deux caméras de vidéosurveillance. Un investissement payant car il y a trois semaines, ce dispositif a fait fuir ces deux cambrioleurs.
Ils sont entrés par la porte de secours et ont été directement dans la réserve de vin. Sans alarme, ils auraient tout vidé.
La commerçante a transmis ces images a la gendarmerie mais certainement pas a celle du village fermée depuis trois ans. La plus proche se situe à 20 kilomètres. Alors pour assurer la sécurité des administrés, le maire du village a investi dans quatre caméras.
Une caméra filmera l'arrivée et une autre au-dessus de la poste.
Coût total de l'opération : 30 000 euros, soit presque 10 % du budget investissement du village.
On va devoir investir dans quelque chose qui devrait être fait par les services de l'Etat.
Ce n'est pas une première en France : dans une commune du Lot-et-Garonne, le maire souhaitait lui aussi installer des caméras. Mais il a souhaité d'abord solliciter l'avis de sa population par référendum. Etes-vous favorables à la vidéosurveillance.
41 % de Oui et 59 % de Non. J'ai été très surpris car on nous avait pronostiqué un oui massif.
Les habitants ont donc juge inutile de dépenser autant d'argent pour leur surveillance.
Ici, c'est tranquille. D'accord pour les quartiers chauds où il y a des meurtres, mais ici non.
L'an dernier en France, pas moins de 14.000 caméras surveillaient les communes rurales. Un chiffre en constante augmentation ces dernières années.
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