Vendée : démarches efficaces contre le chômage
David Pujadas : Merci. Comment font les régions qui gagnent face au chômage ? Dans les Pays de la Loire, aux Herbiers précisément, en Vendée, l'on n'est pas loin du plein-emploi. Quelles sont les recettes.
Ils ne connaissent pas le chômage. Des patrons et des salariés dans une ville proche du plein emploi.
Nous allons embaucher dans les semaines qui viennent une quarantaine de personnes.
Je ne pensais pas retrouver un emploi en CDI.
On a embauché 5 personnes.
On m'a proposé 3 offres.
On parle très peu de licenciement, de fermeture d'usine.
Tous travaillent aux Herbiers, une commune de 15.000 habitants en Vendée. Ici, il y a moitié moins de chômage qu'au niveau national. Plongée au coeur d'un niveau dé prospérité qui résisté à la crise. Chez ce fabricant de portes et fenêtres, on a embauché 85 personnes en 2013 sur un effectif de 800 salariés. Un cas unique dans le bâtiment. Pour le directeur, l'explication est simple. Les ventes ne cessent d'augmenter, son secret : l'innovation.
Tous les produits que nous vendons ont moins de 3 ans. De l'innovation, de l'investissement pour un outil industriel performant.
Parmi les produits qui se vendent le mieux, ces portes métalliques. Philippe Paillat travaille à leur assemblage. Pour décrocher son CDI en juillet dernier, il a mis en avant ses racines vendéennes.
Le Vendéen est reconnu comme étant un bon travailleur.
C'est un état d'esprit.
Oui c'est l'investissement dans l'entreprise. Si je peux faire avancer les choses dans l'entreprise, c'est valorisant.
Des travailleurs motivés, on en trouve ailleurs qu'en Vendée. La différence : plus de 200 PME dans un rayon de 20 km. Le règne de l'entreprise à taille humaine. L'employé connaît le patron et vice versa. Olivier Mare voit la différence. Il travaillait pour une grande entreprise a 70 km de la.
Là où j'étais avant, c'était des chiffres, des objectifs, il fallait toujours en faire plus. Tandis que là, ce n'est pas le même esprit, il y a plus de cohésion.
Les gens font plus d'efforts.
Oui, moi ça ne me dérange pas de rester le soir.
Lorsque ça va mal, ces bonnes relations sociales sont un avantage. Chez ce fabricant de meubles, l'année a été mauvaise, le chiffre d'affaires est en baisse. Mais pas question de supprimer des postes.
On a maintenu les effectifs, on a juste fait un peu de chômage partiel.
La solution, la formation. Sandrine Clochard travaillait au nettoyage des planches. Une tâche désormais assurée par cette machine. L'ouvriere a été formée, maintenant, elle perce des pièces.
Pour vous c'est une progression.
Oui, dans l'entreprise du moins.
Toutes les entreprises des Herbiers espèrent être prêtes pour profiter au maximum des premiers signes de reprise.
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