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Var : polémique sur l'urbanisation

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Article rédigé par franceinfo
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En marge des opérations de déblaiement, des questions se posent sur l'urbanisation de ces communes du Var De nombreuses maisons se retrouvent aujourd'hui en zone rouge, des constructions pour la plupart sinistrées ces jours derniers. Les habitants s'attendaient-ils à une telle catastrophe.

Nettoyer. Pour les habitants de cette maison, c'est presque devenu une routine. Nous sommes en zone rouge. Un secteur très exposé aux inondations. Cet homme est le locataire, il ne veut pas être filmé.

Combien d'inondations en cinq ans.

Il y a eu 2010, 2011 et maintenant.

Vous avez envie de déménager.

Bien sûr, mais les loyers sont trop chers ailleurs.

Désormais, il est interdit de construire ici. Mais la maison était là bien avant le classement en zone rouge. Elle n'est pas la seule. Ces habitants du secteur ont été hélitreuillés lundi matin.

C'est une zone dangereuse car près du fleuve, l'Argens. Elle est la première touchée à chaque inondation. Mais malgré l'interdiction, des maisons se sont construites, il y en aurait plusieurs centaines sur les communes du secteur.

A l'origine, de simples cabanons transformés en vrais bâtiments. Le tout sans permis de construire.

On a monté des murs, changé la toiture, on est venus le week-end. Et puis pendant les vacances. On a peut-être pris un PV par la police municipale. Pas grave. Et pendant des années, il n'y a pas eu d'inondation.

Mais en juin 2010, des inondations sans précédent frappent le secteur. Six personnes sont tuées à Roquebrune-sur-Argens. Un an après, la zone rouge est à nouveau dévastée. La nouvelle inondation, pour ce pépiniériste, c'est à nouveau plus de 100.000 euros de dégâts.

C'était un tunnel, puis les bâches sont parties.

Vous saviez que c'était une zone rouge, dangereuse.

On savait que c'était inondable. Rouge, je sais pas. On est là depuis plus de 33 ans, En quatre ans, c'est catastrophique.

A quelques kilomètres, autre zone rouge, avec 240 entreprises implantées avant l'interdiction. Ce gérant de salle de sport en est a sa quatrième inondation.

Tout le matériel électronique est à remplacer. Ça représente, là, entre 160.000 et 180.000 euros.

Déjà radié trois fois par les assurances à cause des inondations, il hésite à continuer son activité. Il s'est intallé il y a huit ans sans connaître les risques.

Aucun document ne dit que c'est une zone inondable ! Dans mon bail commercial, ce n'est pas stipulé.

La mairie assure avoir cherché, sans succès, un autre emplacement pour cette zone commerciale collée au canal. Les travaux de renforcement des digues se font attendre depuis plus d'un an.

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