Vacances : des jeunes pleins de solidarité

Certains jeunes boycottent les plages et préfèrent travailler. Bénévoles, ils renovent des logements ou entretiennent des jardins. Pour eux, l'été est placé sous le signe de la solidarité.

Dans l'album de ses souvenirs d'été, il n'y aura ni jolis paysages ni couchers de soleil. Ses photos de vacances ressembleront plutôt à celles-ci.

Tous les jours je suis en tenue de chantier, parce que j'ai décide d'aider les gens qui ont besoin de moi pour faire des travaux chez eux.

Le bénévolat plutôt que la plage. Gwenaëlle fait partie de l'association "Les compagnons bâtisseurs". Trois jours par semaine, avec son amie Sarah, elle seconde Alain dans la rénovation de son appartement. Le chantier a commencé il y a 15 jours par la salle de bains. Ponçage, enduit, peinture et même carrelage, les deux étudiantes ont été formées par des professionnels. Gwenaëlle ne perçoit rien : c'est la bonne action qui la motive.

Au moins je sers à quelque chose. J'aide les gens, je leur apporte plein de choses. Ce que j'apprends, j'aime l'apprendre aux autres. Maman m'a toujours dit d'aider les autres.

Une aide indispensable pour ce père de famille.

En France, les 1.

35 ans sont plus de 3 millions à faire du bénévolat. Pour donner de leur temps, certains viennent de très loin. Ces jeunes viennent des 4 coins du monde.

Stéphane, 20 ans, de Séville.

Blanca, je suis espagnole.

Youlia, je suis Russe.

Jung Han, je suis Coréen.

Durant 3 semaines, ces bénévoles multiplient les chantiers dans des cités HLM de Clermont-Ferrand. Aujourd'hui, lessivage des façades. Demain ils feront du jardinage. Logés, nourris, blanchis, ils n'ont payé que leur billet d'avion. C'est leur façon de découvrir la France.

Je peux pratiquer la langue, parler avec d'autres gens.

On voit la vraie France, pas les grands restaurants, les monuments. Ca, chaque année, ça apporte quelque chose de différent. De nouveaux souvenirs, de nouvelles expériences.

Et de nouvelles rencontres. Pour les aider, les jeunes de ces quartiers, comme Medhi. Lui est paye 230 E la semaine.

Vous le feriez, ça ? Honnêtement, non ! Si je vais en vacances, c'est pour prendre du bon temps. On est égoïste mais c'est la réalité.

Ces chantiers ont la cote. Les habitants sont séduits par tant de générosité. Les bénévoles étrangers, chaque été plus nombreux, s'ouvrent ainsi de nouveaux horizons et se font d'étonnants souvenirs de vacances.