Vacances d'été : au fil de la plume
Un peu de littérature, maintenant. Vous êtes de plus en plus nombreux à profiter des vacances pour prendre la plume. Ecrivain en herbe ou auteur confirmé, l'inspiration vient aussi avec le soleil.
L'été, c'est la saison pour Iézarder. Mais pour certains, l'été rime avec cahier et comme une envie de se dégourdir la plume. Dans sa maison du Lubéron, Franz-Olivier Giesbert troque chaque été le costume du journaliste hyperactif contre son chapeau d'écrivain. Et c'est sous l'olivier millénaire qu'il trouve l'inspiration. S'il aime écrire un peu toute l'année, sur ses quatorze romans, quatre sont nés dans la fulgurance d'un été.
Par exemple, "L'Américain". Je l'ai écrit pendant.
Par éxémplé, "L'Américain". Je l'ai écrit pendant l'été 2003. "La cuisinière d'Himmler", celui-là, j'en ai fait un gros tiers pendant l'été. Après, ça va très vite.
Bien sûr, pas facile de résister à l'appel du dehors mais au moment d'écrire, c'est toute la nature qui l'encourage.
Il y a un sorte d'énergie estivale, de productivité de la nature. Les cigales, tous ces animaux, ces ciels splendides, cette chaleur. Je suis dans mon élément pour écrire et c'est devenu une tradition pour moi.
Mais l'été n'inspire pas que les écrivains professionnels. Dans cette ferme au coeur de l'Ariège, atelier d'écriture avec cinq élèves novices. Douaniere, institutrice, retraitée, elles se sont inscrites à trois jours de stage, encadrées par une écrivaine. Ce matin, exercice de spontanéité, avec des mots donnés au compte gouttes à intégrer dans son texte: "clémentine", "horizon", "véranda". Pour les moins inspirées, un coup d'oeil au paysage et ça repart.
Le fait de laisser son imagination voguer au loin, ça soutient complètement ma créativité.
Et si cette écrivaine organise des ateliers d'écriture l'été, ce n'est pas par hasard.
On est détaché des occupations citadines, c'est propice à stimuler l'imaginaire.
Avant ce stage, Myriam n'osait pas écrire. Mais parce que l'été est comme une parenthèse dans son quotidien, elle s'est lancée.
On découvre qu'on est capable, on s'autorise à écrire.
Alors, l'été prochain, qui sait? Le livre qui vous fera voyager, c'est peut-être vous qui l'écrirez.
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