Union bancaire : accord à Bruxelles
David Pujadas: Merci Jean-Paul Chapel. Un accord majeur des Européens sur les banques. Il s'agit d'éviter que des faillites bancaires fassent vaciller des Etats, comme en 200.
2009. Après 18 mois de négociations, le projet a été signé la nuit dernière. C'est un nouveau transfert de pouvoirs des nations vers l'Europe.
Les Européens sont au chevet de leurs banques. Réunis en sommet, les 28 mettent la dernière touche à un accord arraché la nuit dernière lls ne veulent plus avoir à sauver un établissement de la faillite, comme ici la franco-belge, Dexia.
Il y a des risques que la banque ne passe pas la journée, ce qui aurait constitué un risque systémique.
Les banques en perdition auront obligé l'UE et ses contribuables à leur prêter 1600 milliards d'euros. Ce qui ne sera plus nécessaire avec l'Union bancaire.
Le contribuable européen n'aura rien à verser s'il devait y avoir une crise financière. C'est ça l'Union bancaire.
En cas de faillite, ce sont ses actionnaires et ses créanciers qui devront d'abord payer. Si cela ne suffit pas, un nouveau fonds européen alimenté par les banques elles-mêmes. Ensuite, vient l'Etat du pays concerné. Et enfin, les épargnants. Partout en Europe, les dépôts jusqu'à 100 000 euros seront garantis. Ce fonds européen mettra 10 ans pour être alimenté par les banques. Il ne sera doté de 55 milliards d'euros qu'en 2025.
Dans l'entourage de François Hollande, on reconnaît qu'il aurait été préférable que les banques puissent être sauvées des demain au niveau européen. Mais on se réjouit que l'Allemagne ait assoupli sa position. Cet accord est un compromis européen. Sa première qualité est d'exister.
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