Ukraine : tension avant le référendum
Un blindé en flammes dans les rues de Marioupol. Les insurgés viennent d'y mettre le feu. Ils l'ont confisqué hier aux soldats ukrainiens lors d'affrontements qui ont fait plusieurs morts. Ultime geste de colère d'une ville où le dialogue est devenu impossible. La preuve derrière cette barricade. Une femme s'adresse à un activiste pro-russes, elle défend l'unité de l'Ukraine.
Vous vous sentez russe ou ukrainien.
Russe.
Moi, je me sens ukrainienne. Mais pourquoi doit-on se battre les uns contre les autres? Il faut qu'on se parle et qu'on retrouve la paix.
Avec qui veux-tu qu'on parle? Ils veulent juste nous tuer.
Et toi, pourquoi t'es masqué? T'as bu.
Les mots semblent désormais impuissants face à la fureur de la population pro-russe. Devant l'hôtel de police ravagé hier lors d'affrontements avec l'armée, Michael accuse les soldats ukrainiens.
On n'était pas armés. On n'est pas d'accord avec le gouvernement et l'armée nous tire dessus! Nous sommes des citoyens, pas des soldats.
Un petit groupe se forme, beaucoup de retraités. Des civils que l'on sent à cran.
Il nous faut des armes, nous devons protéger nos enfants.
Ces habitants sont prêts à prendre les armes mais d'abord ils iront manifester leur défiance demain en participant au référendum sur l'autodétermination de la région.
Après les événements d'hier, même les gens qui ne voulaient pas voter ont décidé d'y aller. Nous devons riposter en votant "oui".
En attendant, Marioupol ce soir est une ville fantôme, une ville sur le qui-vive.
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