Ukraine : sortir de la violence ?
L'Ukraine peut-elle sortir de l'impasse ? Au-delà de l'opposition entre pro-Russes et pro-Européens, ce sont également les extrémistes de droite qui ont pris part à la protestation et aux violences hier soir à Kiev, et cela alors que le président lanoukovitch envoyait des signes d'ouverture en direction de ses ennemis d'hier.
Derrière les baricades, les manifestants sont sur le qui-vive. Ils sont moins nombreux que les dimanches précédents, leur détermination ne semble pas altérée. Ils ne croient pas aux concessions du président lanoukovitch qui a proposé hier à l'opposition d'intégrer son gouvernement.
Nous ne pouvons pas être d'accord avec ce qu'il propose. Nous n'abandonerons pas tant qu'il n'aura pas démissioné.
L'impasse et de nouvelle scènes de violence cette nuit, en plein centre de Kiev. Les manifestants ont mené l'assaut sur ce Palais des expositions. Leur cible, 200 policiers. 200 représentants du pouvoir dans leur base qu'ils veulent déloger. Sous les huées, les forces de l'ordre quittent le bâtiment. Une victoire pour les manifestants, des militants nationalistes les plus radicaux. Ce matin, alors qu'ils déblaient l'immeuble, ils justifient leurs actes et la poursuite du mouvement.
Depuis une semaine, les policiers installés dans d'autres bâtiments ont blessé les nôtres. En les chassant, on protège nos familles, nos amis.
Le gouvernement veut juste gagner du temps. Il est coincé. Les policiers des villes de l'ouest refusent de venir à Kiev pour renforcer les effectifs. Ils nous soutiennent.
A quelques mètres cet après-midi, drapeaux ukrainiens à la main, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblés a la cathédrale Saint-Michel pour les obsèques d'un jeune militant tué par balle lors d'affrontements avec la police.
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