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Ukraine : qui pour diriger le pays ?

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Article rédigé par franceinfo
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Pour l'instant personne ne sait qui dirige vraiment le pays. Des miliciens ultra-nationalistes ont investi la mairie de Kiev. Ils sont comme chez eux, masqués, kalachnikov en bandoulière.

Au dernier étage de l'hôtel de ville, voici l'homme qui s'assoit dans le fauteuil du maire de Kiev. Un militant d'extrême droite cagoule et recherche, dit-il, par la police. on ne dégrade rien, on se contente de protéger le bâtiment. N'ayez pas peur et surtout, n'hésitez pas à poser des questions.

Et il est visiblement très à l'aise dans ce nouvel environnement.

Regarde, il y a une ligne directe avec la présidence. Allô, M. le président? Ah non c'est vrai, il n'y en a plus.

Ces hommes appartiennent à "Secteur droit", mouvement d'extrême droite en première ligne de la contestation. Ils ne dirigent pas la ville mais ont fait de la mairie leur nouveau quartier général. L'entrée de leur bureau est très explicite avec ces croix gammées. Nous sommes priés d'aller voir ailleurs.

Ne filmez pas ok.

Nous descendons alors d'un étage et croisons un groupe d'employées qui reviennent au bureau sans savoir ce qu'elles vont y trouver.

Nous avons des bureaux ici mais je ne sais pas si on peut rentrer.

Et elles ne sont pas rassurées.

Ils ne veulent pas que vous filmiez.

Dans la salle des fêtes, des mouvements d'extrême droite portent assistance aux habitants. De l'aide aux personnes qui ont perdu un proche, un grand écran pour assister aux débats du Parlement. Et même, des instants de détente. Concert de musique classique par un militant aux mains expertes. Ces mouvements ne sont, dit-on, pas majoritaires, mais organisés. Et la contestation leur a donné de l'influence.

Tous ces mouvements d'extrême droite étaient en première ligne au moment des manifestations. Désormais ce sont souvent eux qui assurent la sécurité à Kiév. Ils jouissent d'une vraie popularité auprès de la population.

Je ne sais si on aurait gagné sans eux. Ils doivent obtenir des sièges au Parlement.

Ils ne sont qu'une facette de la révolution disent leurs détracteurs. A coup sûr, pas la plus rassurante.

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