Travailleurs détachés : inégalités européennes
On s'intéresse aux travailleurs détachés, ces salariés qui exercent leur activité de façon temporaire dans un autre pays européen. Le gouvernement entend renforcer les contrôles pour limiter les abus. De plus en plus d'entreprises font appel à une main d'oeuvre étrangère qu'elles paient beaucoup moins cher au détriment de l'emploi local.
Ils ne parlent pas français et viennent de toute l'Europe pour travailler dans les usines et les chantiers de l'Hexagone, comme ici, dans cette future centrale électrique rennaise. Ces travailleurs détachés sont réputés 40 % moins chers que les salariés français. Le principe : pour travailler en France, une entreprise d'un autre pays envoie ses salariés pour une durée déterminée. Les charges sociales sont payées dans le pays d'origine, bien moins cher qu'en France. Les salariés doivent juste respecter la durée légale du travail, et toucher au moins de smic. Officiellement, ils étaient 144.000 en 2011, sans doute bien plus. Les plus nombreux sont les Polonais, puis les Portugais, les Roumains,, les Allemands et les Espagnols. Problème : pour beaucoup d'entreprises françaises, cela crée une concurrence déloyale.
La délocalisation est dramatique pour l'entreprise. A cours terme, 300.000 salariés viendront travailler en France. Ça va entraîner des défaillance.
Souvent les donneurs d'ordres français abusent de la situation. Près de la moitié des travailleurs détachés ne seraient pas déclarés. Parfois le code du travail n'est pas respecté, sur le paiement des heures suplémentaires par exemple. Le ministre du Travail veut en finir avec ces abus.
Le gouvernement a décidé d'agir à tous les niveaux. En France, il faut respecter les régles actuelles; Il y aura des opérations de contrôles pointues.
Plus de contrôles, des sanctions plus courdes, pas sûr que cela suffise. En 8 ans, le nombre de travailleurs détachés a été multiplié par 10. La Commission européenne doit réexaminer cette directive le 9 décembre.
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