Toussaint : l'argent des morts

Un week-end de la Toussaint qui s'ouvre et une enquête ce soir sur nos chers disparus qui restent intéressants pour les banques. Prés d'1,5 million de clients décédés disposent toujours d'un compté. Des fantômes qui génèrent toujours quelques frais de gestion qui sont ponctionnés. Tout cela représente près d'un milliard d'euros.

Certains morts ont encore des comptes bancaires. Selon la Cour des comptes, plus de 650 000 comptes courants inactifs pourraient appartenir a des morts. Des comptes abandonnés, inconnus des héritiers ou que les proches n'ont pas pense à clôturer. Peut-être avaient-ils des comptes dont ils nous avaient rien dit.

Vous avez pense a signaler vos contrats d'assurance vie.

Je pense que les proches s'y retrouveront très bien.

Lors d'une succession, les notaires ne sont pas autorisés a consulter le fichier national des comptes bancaires. Impossible pour eux de retrouver tous les comptes d'un mort. Les héritiers doivent connaître l'existence des comptes ou fournir des documents au notaire qui mènera l'enquête.

On lit attentivement les relevés qui nous sont transmis. Très souvent, il y a des virements, sur des livrets A ou des plans d'épargne. Les contrats d'assurance vie sont, eux, plus difficile a deviner.

Si les banques ne sont pas informées officiellement, les comptes peuvent rester ouverts et inactifs pendant 30 ans. Mais durant ces années, l'argent ne fait pas que dormir. Puisque certaines banques continuent d'y prélever des frais de gestion. En tout, l'épargne non réclamée représente 4 milliards d'euros. Il n'est pas toujours facile pour les proches de savoir qu'un contrat existe et de récupérer l'argent. Quand Florence a perdu sa mère, elle a su par son père qu'un contrat existait. Mais en contactant l'assureur, surprise, on lui annonce que le compte est clos.

Il n'y avait plus de dossier qui apparaissait a leur compte. Ils ont dit qu'ils avaient donne l'argent a l'aumônerie. Je suis étonnée car dans le contrat, il est bien marqué sa date et son lieu de naissance.

Un contrat remis à une personne du même nom, l'erreur est courante. Pour chercher les héritiers, les assureurs utilisent un répertoire pas toujours fiable. Florence avait heureusement les documents pour faire valoir ses droits.

Ils n'ont pas cherché à nous joindre. Pas du tout. C'est nous qui avons dû faire le premier pas.

Pour éviter que l'argent ne repose trop longtemps dans les caisses des assureurs et des banques, le meilleur moyen est de laisser les documents à ses proches ou de les informer directement de l'existence de comptes ou contrats.

Sans aveux, sans preuves matérielles, il avait été condamné à deux reprises à 20 ans de prison.