Tourisme : dans un refuge de montagne
L'un d'entre eux a déjà décide d'en faire son métier.
Comme on étouffe dans les voitures, en ville ou sur le littoral, certains sont allés chercher le frais très loin, ou plutôt très haut, à 2.500 mètres d'altitude. Après une ascension dans la neige, les fous de montagne se retrouvent au refuge. C'est le Grand Format de cette édition.
Pour l'atteindre il n'y a que deux solutions : L'hélicoptère de Christian.
On en a pour combien de temps pour rejoindre le refuge.
5 minutes, ça va vite.
Ou affronter la pente.
Plante bien ton bâton.
Le refuge se niche à plus de 2500 mètres. Cet été la neige n'a pas fondu.
On a eu la totale. La neige, la boue.
Au bout de 7 heures de marche, la seule chose qui fait avancer c'est la perspective du dîner.
Un cassoulet toulousain.
Le Christian dans les airs survole. déjà le refuge de Presset. Il amène les provisions pour les randonneurs. Manoeuvre délicate qui n'a lieu qu'une fois par saison.
Pour le moment j'ai pas vu passer de dégâts.
C'est plus que Noël, on a à manger pour 1800 personnes.
Le père Noël a été particulièrement généreux.
C'est une machine à laver la vaisselle.
C'est trop de luxe.
Avant c'était mieux, c'était dehors à l'eau froide, enfin tiède, dehors par tous les temps.
Il est grand temps de tout déballer. Les marcheurs sont presque là.
Refuge du Presset, 2514 mètres.
Oui, très fier.
De la fierté et du soulagement surtout quand on défait ses lacets.
Ça ne vous fait pas trop souffrir.
Si énormément.
Mais pourquoi on supporte tout ça finalement.
Pour voir la montagne, je sais pas.
Les chaussettes s'accumulent, les randonneurs aussi. Ça rassure les gardiens.
Ça arrive d'appeler les secours.
C'est possible oui, on a une radio et on appelle les secours. Ou alors on va nous même chercher les personnes.
Ça arrive souvent.
Non, c'est très rare.
Ce soir, l'orage approche, tout le monde est au chaud, la soirée peut commencer. Nicolas, le gardien, tranche dans le lard pour 30 bouches affamées. Exceptionnellement ce soir, carbonara ! Demain aussi et c'est comme ça depuis 13 ans.
13 ans de carbonara, 13 ans à cohabiter avec des inconnus.
On fait de belles rencontres, c'est chez moi et chez tout le monde. C'est un refuge, on partage sa vie.
On partage les pâtes aussi et ce même sujet de conversation.
La nourriture, passée, future. Et la météo.
Voilà l'autre grand moment du refuge.
Je dors en haut.
Ça vous rajeunit pas de dormir en dortoir.
Non c'est sympa.
Enfin, ça fait haut quand même.
C'est dans cet espace rudimentaire que l'essentiel se dit.
Des amitiés peuvent naître.
Oui c'est sûr.
On s'est rencontrés en randonnée et en fait on était voisins, on habitait a 200 m l'un de l'autre on ne se connaissait pas. Puis on a fait une randonnée et c'est venu comme ça.
Et dormir tous ensemble.
On fait un concert.
Le concert a démarré, la vie de famille du refuge commence. C'est quand tout le monde dort que le gardien et sa femme partagent un moment d'intimité.
Les journées sont interminables.
Il est quelle heure.
Il est 22H30 je crois. C'est tôt. En général, le gardien se couche en dernier. C'est comme un capitaine de navire. Des fois les gens font la fête. On passe des soirées avec les randonneurs.
Et demain, debout à quelle heure.
7H08, il est l'heure de partir. Mais personne ne m'a reveillé.
Il y en a 2 qui sont déjà sur le pont. Le gardien et le sherpa du refuge qui remonte du fond de la vallée avec 40 kg de produits frais oubliés la veille.
Ça me fait ma sortie du matin.
Non, c'est pas dur.
C'est tout ce que vous avez autour de vous. L'immortalité de tout ça.
Vous passez le neve et on voit le sentier dans l'herbe.
Les derniers conseils et les voilà repartis sur le sentier pentu.
On y va tranquille.
Dans 6 heures ils atteindront le prochain relais.
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