Tireur : le travail des enquêteurs

Le tireur est-il caché sans éveiller l'attention ? Comment les enquêteurs procèdent-ils pour l'identifier ? Sur quoi s'appuient-ils.

La France entière connaît maintenant son visage, son allure. Les enquêteurs pourraient très vite mettre un nom sur ce tireur. Un ADN a été retrouvé dans la voiture de l'automobiliste pris en otage hier et qui a conduit le suspect jusqu'aux Champs-Elysées. Cet ADN va être confronté au fichier national automatisé des empreintes génétiques. Si l'homme est connu de la police ou a déjà été condamné, son identité sera automatiquement révélée par ce fichier.

Ce travail de fourmi est essentiel et le bornage téléphonique, à savoir s'il y a un numéro de téléphone portable commun aux différents points où il était.

Parmi les autres technologies à la disposition des enquêteurs, les caméras de vidéosurveillance parisiennes. Il y en a plus de 1000 sans compter celles des établissements privés. Grâce à elles trois photos du tireur ont été rendues publiques. Trois images, trois points pour tenter de reconstituer un itinéraire.

A partir de ces points fixes, il déroule la vidéosurveillance en marche arrière jusqu'à voir quelle station a été utilisée pour changer de métro, où il est entré, etc.

Si les enquêteurs peuvent reconstituer l'itinéraire du tireur, il leur est en revanche quasi impossible de l'identifier sur la seule base de ces clichés. Des logiciels de reconnaissance faciales existent bien mais uniquement pour comparer des photos entre elles et à condition qu'elles soient d'excellente qualité.

Dans une foule dans le métro, vous aurez un problème de performance, parce qu'il y a trop de visages en un temps limité.

Quant à la reconnaissance faciale, en mouvement sur une vidéo, ce n'est encore que de la fiction même si certains systèmes sont en cours d'expérimentation.

Bonsoir Frédéric Crotta, vous êtes en direct du quai des Orfèvres.