Tireur à Paris : peur et émotion

Hier, il a pris un conducteur en otage.

Peur sur la ville. Le titre est un peu fort mais il résume le sentiment partagé par de nombreux Parisiens depuis hier. L'homme qui a tiré dans le haIl de "Libération" et sur le parvis de La Défense est toujours en fuite.

Devant le journal "Libération", la vie reprend son cours. Hier, a la même heure, César, un assistant photographe de 23 ans, était gravement blessé par deux coups de fusil.

Ce matin, difficile de réaliser ce qui s'est passé dans cet endroit familier.

Ça aurait pu arriver à n'importe qui. Je suis arrivé un quart d'heure après.

Ils pensent d'abord à César, touché au thorax et à l'abdomen. Il a été opéré cette nuit.

Les médecins refusent de se prononcer. Son pronostic vital est toujours engagé. Son état est stable, il y a une note plus positive ce matin.

A La Défense, où le tireur s'est rendu hier vers 1H, ce salarié de la Société Générale se souvient de chaque image.

Je l'ai vu à.

8 m, de dos, trois quarts dos. J'avais une tension élevée et l'impression qu'on a pris une dizaine de cafés d'affilée. En fin de journée, ça redescend, on y pense le soir. Le matin, c'est fini.

Certains, en revanche, ne cachent pas leur angoisse.

Je suis pas sereine, mes enfants prennent le tram, ça m'inquiète.

Il peut être parmi nous, à côté de moi dans le métro ou le RER.

Parisiens et policiers ont hâte que le tireur soit arrêté.