Tickets Restaurant : la version numérique
C'est une petite révolution pour les Tickets Restaurant. La version papier va passer au numérique, plus pratique pour les 3,5 millions de salariés qui en bénéficient. Ils auront une simple carte dans leur portefeuille. C'est plus restrictif aussi, les moyens de contrôle seront renforcés. On ne pourra plus faire profiter quelqu'un d'autre de ces avantages. Le système est déjà expérimenté.
Dans cette brasserie de l'est parisien, Morgan Attias et ses collègues terminent leur dessert. Un déjeuner classique jusqu'au passage en caisse.
Comment allez-vous régler.
Par carte.
Ce n'est pas une carte bancaire, elle remplace les Chèque-Restaurant. Ces bouts de papier devraient peu a peu disparaître. Et ce n'est pas cet ingénieur en informatique qui les regrettera.
Quel est l'avantage pour vous.
Je peux payer au centime près, Et je n'ai pas besoin de me trimbaler.
Plus de tickets, c'est du temps gagné pour cette restauratrice.
Ça représente beaucoup de travail, juste pour les trier, les compter et les envoyer au centre de collecte.
Avec la dématérialisation, ça vous prend combien de temps.
Rien, ça se passe au moment du passage du client.
En principe, l'usage des Chèque-Restaurant est bien encadré. Pas plus de deux chèques pour un repas, ils ne sont normalement utilisables qu'en semaine et près du travail. Dans la réalité, la loi n'est pas toujours respectée.
Je les utilise beaucoup le week-end, pour aller au restaurant. Et c'est plus que deux tickets par personne.
Je les distribue à mes filles qui vont déjeuner entre copines. Une façon, sans donner d'argent, de leur permettre de consommer. Là, je ne pourrai plus le faire.
Comme c'est pris sur notre salaire, il y a une participation de l'entreprise et de nous. Je ne vois pas pourquoi on ne peut pas les utiliser à notre guise.
Avec le paiement numérique, fini les petits arrangements. L'employeur de Morgan Attias voit dans la carte des avantages. Michel Koutchouk dirige cette société d'informatique et ses 1.100 salariés. Depuis 6 mois, ils sont tous passés aux cartes. En France, ils sont encore peu à avoir sauté le pas. Sur les 3,5 millions de bénéficiaires, seuls 25.000 utilisent une carte.
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