Thierry Marx : ouverture d'une école de boulangerie pour le chef étoilé
La mauvaise blague n'aura pas a priori de conséquence judiciaire.
On peut être un grand chef étoilé et avoir la main sur le coeur. Thierry Marx avait déjà créé, l'an dernier, un centre de formation de commis de cuisine pour personnes en difficulté. Il récidive en ouvrant une école de boulangerie. La formation est gratuite, c'est déterminant pour ces candidats. Le premier cours, c'était ce matin.
Uniforme et ustensiles de cuisine dans les mains d'Isabelle Lenriot, de quoi commencer une nouvelle vie.
Ça fait un mois qu'on attend avec impatience de démarrer, je suis très contente.
Cette ancienne maquilleuse se lance dans la boulangerie. Comme elle, ils sont 8 à faire leur rentrée ce matin. Tous sont des habitués de Pôle emploi, titulaires de minima sociaux. Arnaud Cluzet rêvait d'un emploi stable.
Je ne suis pas un professionnel, je vais apprendre au fur et à mesure.
Pendant 12 semaines, ils vont apprendre les rudiments Isabelle Lenriot, 38 ans, vit ça comme une dernière chance.
Quand on est adulte, il n'y a pas tant d'opportunité que ça. C'est coûteux et très compliqué.
Une formation gratuite et courte, c'est le défi imaginé par le grand chef Thierry Marx.
Le plan de travail propre, le matériel propre.
Il entend faire de ces jeunes, de vrais apprentis boulangers.
Ce n'est pas une formation au rabais, c'est une formation donnée avec des professeurs de haut niveau. Les personnes sont prises en main, parfaitement opérationnelles quand elles arrivent dans le monde de l'entreprise.
Des apprentis, le secteur de la boulangerie en manque cruellement. Jean-Michel est boulanger en région parisienne depuis 7 ans. Un travail qu'il a appris sur le tas.
J'ai appris le métier ici, je n'ai pas de diplôme.
Recruter des personnes sans aucune qualification, cette chaîne artisanale le fait de plus en plus, faute de candidats diplômés.
Quand on voit le contexte du marché du travail actuel, c'est dommage en tant que recruteur de galérer autant pour ce profil.
Ici, un poste est à pourvoir depuis plusieurs semaines. Au total en boulangerie, 10.000 emplois seraient vacants dans toute la France.
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