Témoignage : vivre heureux avec un cancer
La France lance son nouveau plan contre le cancer. 350.000 nouveaux cas chaque année, 150.000 décès. La plupart des familles sont touchées. François Hollande en a annoncé le détail. 1,5 milliard d'euros sur 5 ans. Jean-Daniel Flaysakier, vous nous direz ce qu'on doit en retenir. Mais d'abord, le témoignage d'une jeune femme qui a appris à 36 ans qu'elle avait un cancer du sein. Cette découverte a changé sa vie et elle a réalisé ses rêves.
Marie-Eve Laporte est une femme épanouie, toujours le sourire aux lèvres. A 41 ans, cette ancienne directrice marketing est devenue enseignante-chercheuse. Le déclic de cette reconversion: son cancer du sein. Diagnostiqué à 36 ans, elle a été arrêtée 14 mois. Un traitement long qui l'a forcé à faire Ioe point sur sa vie.
Cette prise de conscience qu'un jour, ça allait s'arrêter. Que je n'étais pas immortelle et que le jour où j'allais mourir, je souhaitais pouvoir me dire: j'ai eu une vie bien remplie.
Ce cancer, elle a décidé d'en faire une force. De le vivre comme une seconde chance. Ses soirées elle les passe avec ses 3 enfants de 10, 12 et 14 ans.
Je n'étais jamais 100 % présente. Il y avait toujours une partie de moi qui pensait à autre chose: "est-ce que t'as pensé à faire telle chose ? Je vais avoir une semaine compliquée." Je n'étais pas dans le présent, dans l'instant. C'est l'un des aspects qui a beaucoup changé.
Avant on voyait plus le mauvais côté maintenant c'est plus le bon côté.
Son cancer, ça nous a beaucoup soudé.
Marie-Eve est en rémission, elle passe un scanner tous les 6 mois. Une piqûre de rappel.
Je dois rendre ma thèse à la fin de la semaine, c'est du stress. Et en même temps, j'ai un scanner peu de temps après, et je me dis : "remets les chose à leur place". Ce qui compte c'est que je sois en bonne santé, ma thèse va bien se passer.
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