Tabac, alcool : liberté individuelle contre santé publique ?
Mais rappelez-vous, en 1972, on conduisait sans ceinture, et sans limitation de vitesse. Et on fumait au bar, au restaurant et au bureau.
Il fut un temps, c'était la touche glamour : la cigarette. La vitesse, les cheveux au vent, et le bonheur de l'ivresse. Tout ça, c'était avant.
J'ai pas connu les années 70 mais.
On était beaucoup plus libres.
Les années 70, c'est la prise de conscience, le cow-boy abandonne la cigarette : on fume trop, on boit trop, on roule trop vite. En 1972, 16.545 morts dans des accidents de voiture, plus jamais ça : l'Etat s'en mêle. Ceintures de sécurité imposées, limitation de la vitesse, et réglementation de la consommation d'alcool : "Boire ou conduire, il faut choisir". 1976: on restreint la publicité du tabac. C'est le début des restrictions collectives au nom d'un idéal de santé publique. Qu'en pense le philosophe.
Si l'on pense que la santé garantit une vie réussie, alors il ne faut plus fumer, plus boire, plus manger, ou même plus respirer.
Les années 1990 : on sanctionne. L'alcool au volant devient un délit à 0,8 gr. La loi Evin interdit de fumer dans les gares, de vendre des cigarettes aux moins de 18 ans, de faire de la publicité pour l'alcool. Le permis à points entre en vigueur.
On n'a plus le droit de boire, de fumer, et moi qui suis un hédoniste je trouve ça insupportable.
La France fait de la résistance, les années 2000 sont "choc". Les campagnes de sensibilisation font peur.
Car les chiffres sont éloquents. En 2009, l'alcool fait 49.000 morts. Et le tabac fait 73.000 morts à l'année.
A l'usage, il y a même une adhésion très forte.
Au fil du temps, boire ou fumer sont devenus politiquement incorrects.
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