Syrie : retour sur l'attaque chimique
Les inspecteurs de l'ONU quitteront la Syrie samedi matin.
S'il y a des hésitations sur cette intervention militaire en Syrie, c'est aussi parce que les experts de l'ONU n'ont pas termine leur mission Quels ont été les produits toxiques utilisés ? Qui a pris la décision de mener ces raids meurtriers.
Ce 21 août, seules des images filmées par la rébellion syrienne témoignent du massacre. Des hôpitaux de fortune, et au sol des corps qui suffoquent. Ces images feront le tour du monde. Pour l'opposition, c'est une attaque à l'arme chimique. Pas de blessures visibles sur les victimes mais elles sont nombreuses. 580, selon Médecins sans frontières. 1300, selon la rébellion syrienne. 2/3 seraient des femmes et des enfants. Toutes présentent les mêmes symptômes: suffocation, convulsions. Les médecins sur place sont formels.
Les patients présentent des signes de détresse respiratoire, de convulsions, de perte de conscience. Certains meurent. Des signes qui attestent une intoxication par un agent chimique.
Selon l'armée syrienne libre, du sarin mélange à d'autres agents auraient été utilisés au cours de bombardements massifs. Les seules zones visées sont celles tenues par les rebelles, au sud-ouest de Damas et aussi à l'est. Cette nuit-là, des missiles, des obus, les ont frappées. De Paris à Washington s'impose une certitude.
Le responsable de cet usage d'armes chimiques ne fait aucun doute : le régime syrien.
De quelles preuves dispose-t-on ? Les vidéos, les rapports, les témoignages ne sont que des indices. Seuls les prélèvements réalises ici par les inspecteurs de l'ONU pourront apporter une preuve formelle. Les Etats-Unis affirment aussi avoir intercepté des conversations entre les responsables du régime, le 21 août.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.