Syrie : la situation française
Paris a décidé de lier son sort à celui des États-Unis. La France se retrouve donc contrainte d'attendre. A la différence de l'intervention au Mali, François Hollande n'a pas fédéré les différentes composantes politiques. Il y a même désormais quelques passes d'armes. Quel sera le rôle du Parlement? Une consultation ou un vote.
Puisque les parlementaires britanniques et américains sont consultés ils sont de plus en plus nombreux dans l'opposition à réclamer un vote François Fillon, François Bayrou ou Jean-Louis Borloo.
Il paraît impossible dans ces conditions d'engager une opération militaire sans un vote du Parlement réuni en congrès.
Selon la Constitution, un tel vote n'est pas obligatoire. En cas d'opération militaire a l'étranger, l'article 35 précise que l'unique obligation est d'informer le Parlement, au plus tard 3 jours après le début de l'opération.
La Constitution ne prévoit pas l'obligation d'un vote avant l'engagement des troupes a l'étranger mais ne l'interdit pas. Le Premier ministre peut faire une déclaration de politique générale et en demander l'approbation.
Rien n'indique que le gouvernement souhaite un vote des députés. Harlem Désir, patron du PS, dénonce une opposition "trop craintive" face au président syrien. Il a évoqué l'attitude des Alliés face à Hitler à Munich en 1938.
Je ne voudrais pas que ceux-mêmes qui recevaient M. Assad sur les Champs-Elysées le 14 juillet montrent aujourd'hui un esprit munichois.
Le patron des députés UMP demande à Harlem Désir de retirer ses mots qu'il qualifie "d'ignobles".
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