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Syrie : dans un village chrétien

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Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Laurent Delahousse : Merci Valérie.

Direction maintenant la Syrie. Après Damas hier, notre équipe s'est aujourd'hui rendue dans le village chrétien de Maaloula. C'est là-bas que ce matin, les rebelles ont fait reculer l'armée de Bachar al-Assad.

A 50km de Damas, dans la montagne, Un des trésors syriens. Ici, de nombreux habitants parlent encore l'araméen, la langue du Christ. Il y a quatre jours, les rebelles islamistes du front al-Nosra a repris la ville. Depuis, l'armée syrienne pilonne les montagnes. Les tirs de char s'abattent à un rythme régulier sur la crête.

On a peur de rentrer par cette route. Ils ont pris les habitants en otages pour s'en servir de bouclier humain et ont commencé à nous tirer dessus.

Les soldats syriens ont regagné du terrain. "De notre âme et de notre sang, nous te défendrons Bachar" chantent-ils.

Pour tenter de déloger les rebelles, l'armée syrienne pilonne depuis plusieurs heures maintenant les crêtes de cette montagne au-dessus de Maaloula. Les autorités ont déployé un dispositif important avec plusieurs centaines de soldats et des dizaines de chars.

Soudain, mouvement de panique chez les soldats.

Tous à couvert. Regarde là-bas, je ne sais pas si c'est un des nôtres.

A plusieurs centaines de mètres un sniper vient d'ouvrir le feu. Les balles passent très près. A l'avant, il y a un blessé. Le neveu de cet habitant a gauche.

Pourquoi ne nous avez-vous pas donné des armes pour nous défendre contre ce pillards.

Il faut aller le récupérer.

Cours.

Tirs de barrage nourris, le blessé est évacué mais plusieurs soldats sont également touches comme celui-ci.

Pourquoi n'es-tu pas a l'abri ? Mets-toi a l'abri ! Aidez-le à se relever.

Les tirs de chars reprennent. Il faut évacuer la zone. A l'arrière, les blessés sont aussitôt conduits vers l'hôpital.

Il nous faut un nouveau pilote pour ce tank.

Pour l'armée, la situation est délicate.

Les rebelles se sont cachés dans les églises et les monuments historiques. Ça nous empêche de mener l'assaut comme on veut.

Une bataille difficile pour le régime comme pour les rebelles qui en cas de victoire pourraient ouvrir une brèche pour le mener vers la banlieue nord de Damas, la seule encore tenue par les autorités.

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