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Sommet franco-italien : polémique sur le projet de TGV Lyon-Turin

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Article rédigé par franceinfo
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Un projet qui suscite bien des polémiques: le futur TGV Lyon-Turin. Les travaux se déroulent sous très haute sécurité. Des élus italiens sont placés sous protection. Les conditions de travail des ouvriers ne sont pas sereines.

Cela ressemble à un camp militaire. Chaque visiteur est contrôlé par l'armée. 200 hommes sont affectés chaque jour à la surveillance des lieux. Un bunker, avec mur d'enceinte et barbelés. Ce n'est pas un site militaire mais un chantier, avec, au coeur, ce tunnelier de 250 m de long. Le percement d'une galerie de service vient de commencer pour la future ligne Lyon.

Turin. Ce jour-là, des élus locaux visitent le chantier. Certains sont sous protection policière.

J'ai reçu 4 lettres avec des menaces de mort.

Sur le chantier, des véhicules ont été endommagés, des entrepreneurs et des ouvriers ont peur.

Quelqu'un a eu des menaces.

Des violences, oui.

Dans le Val de Suse, l'atmosphère est électrique. Les opposants sont présents derrière le mur d'enceinte du chantier. Ils viennent à nouveau de défiler dans la vallée. Samedi, ils étaient entre 10.000 et 30.000 selon les sources. Le Lyon.

Turin est un projet initié il y a 30 ans. Une autoroute ferroviaire avec 57 km de tunnel: Lyon.

Turin en deux heures. Objectif, entre autres: libérer les routes d'un million de camions par an.

Il y a un enjeu environnemental: on économisera 2 millions de tonnes de rejet de CO2 par an, sur la seule partie Lyon.

Turin.

Mais les opposants sont nombreux, en France et surtout en Italie. Ils jugent ce projet de 26 milliards d'euros inutile car le trafic franco-italien est en baisse constante.

C'est un chantier totalement inutile et très coûteux. Notre pays traverse une grande crise économique, on aurait plutôt besoin d'une multitude de petits chantiers.

Cet habitant de Suse ne décolère pas. Sa maison risque d'être détruite.

Ils feront ici la grande gare internationale ! Sur mon terrain.

Lui et d'autres habitants de la vallée continuent de résister. Des anarchistes les ont rejoints, avec des méthodes plus radicales. Ces derniers sont accusés d'entretenir un climat de violence.

On a les moyens pour battre qui veut utiliser la violence.

Le percement de la galerie de service devrait durer deux ans. Si les deux gouvernements confirment leurs engagements, les travaux pour le tunnel principal pourraient commencer en 2016, pour une mise en service dix ans plus tard.

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