Violences sexuelles par des employés de l'OMS : l'UE et les Etats-Unis appellent à "un changement rapide" au sein de l'organisation
"Horrifiés" par des actes commis entre 2018 et 2020 en République démocratique du Congo, plusieurs pays donateurs de l'OMS réclament une réaction sans délai de l'organisation.
Coup de pression sur l'OMS. Les principaux pays donateurs de l'Organisation mondiale de la santé ont exigé, vendredi 1er octobre, un "engagement total" de l'institution pour empêcher que se reproduisent les violences sexuelles commises par certains de ses employés. Cette déclaration fait suite à la publication, mercredi, d'un rapport dévastateur qui établit que 21 employés de l'OMS ont commis des violences sexuelles contre des dizaines de personnes en République démocratique du Congo pendant l'épidémie d'Ebola de 2018-2020. Une commission d'enquête indépendante y dénonce des "défaillances structurelles" et des "négligences individuelles".
Les pays donateurs "horrifiés" par le rapport
Dans une déclaration commune, l'Union européenne, les Etats-Unis, le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Norvège et le Royaume-Uni déclarent qu'ils vont s'"assurer que les engagements pris par la direction de l'OMS vont mener à une plus grande responsabilité, plus de capacités d'action et un changement rapide".
Le patron de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui a commandé ce rapport s'est dit "désolé" auprès des victimes et a promis des "conséquences sévères" aux responsables. Cela n'a pas suffi à rassurer les pays donateurs, qui estiment que les principaux responsables de l'organisation ont réagi trop peu et trop lentement. Les pays signataires du communiqué se sont dits "horrifiés" par les conclusions du rapport, qui a révélé des dizaines de cas d'exploitation sexuelle en échange de la promesse de travail, mais aussi neuf viols.
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