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Violences faites aux femmes : la prise en charge du traumatisme des victimes reste insuffisante

Chaque année en France, 96 000 femmes subissent un viol ou une tentative de viol. Parmi elles, une sur cinq risque de développer un syndrome post-traumatique, selon un rapport du Haut Conseil à l'Egalité publié jeudi.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une manifestation à Nantes le 25 novembre 2022, lors de la journée internationale contre les violences faites aux femmes. (ESTELLE RUIZ / HANS LUCAS / AFP)

"Il ne suffit pas de recueillir la parole des victimes et punir les auteurs de violences, il faut réparer les femmes." La présidente du Haut Conseil à l'égalité (HCE) donne le ton dans son rapport rendu jeudi 6 juillet à la ministre chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes. Elle dresse un bilan en demi-teinte d'une promesse faite par Emmanuel Macron en 2017 : le président de la République s'était engagé à créer des unités spécialisées dans les centres hospitaliers. Ces "centres régionaux de psychotrauma" doivent soigner, gratuitement, les traumatismes psychologiques des femmes victimes de viol, de tentatives de viol et de violences conjugales.

"C'est une belle idée, mais qui n'a pas eu les moyens de se développer correctement", explique Sylvie Pierre-Brossolette dans son rapport. Ces centres "ne sont pas répartis sur tout le territoire et ils ne sont pas ciblés sur les traumatismes des femmes victimes de violences, ce qui était l'objectif d'origine", ajoute-t-elle. Sur les 100 établissements prévus au départ, dix sont aujourd'hui réellement opérationnels. De plus, les équipes qui y travaillent sont "trop réduites" pour prendre en charge toutes les victimes – certaines d'entre elles peuvent attendre jusqu'à un an avant d'y accéder.

Le HCE recommande donc le déploiement de 300 centres pour couvrir tout le territoire français. Parmi les 96 000 femmes victimes de viol ou de tentative de viol chaque année, selon les chiffres du Haut Conseil, une sur cinq risque de développer un syndrome post-traumatique, souligne le rapport. Ce traumatisme devrait être pris en charge de manière "rapide et adaptée", mais un quart des victimes n'en bénéficie jamais.

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