Violences conjugales : donner la parole aux victimes
Une manifestation a lieu samedi 24 novembre à Paris contre les violences faites aux femmes. France 3 a été à la rencontre d'une victime de harcèlement physique et psychique exercé par son mari et qui a pu s'en extraire.
Seule dans son appartement, la peur au ventre, cette femme de 41 ans a encore du mal à réaliser qu'elle est partie. Il y a six mois, brisée, elle a quitté son compagnon après vingt ans de vie commune et trois enfants. Des moments de bonheur entrecoupés de violences physiques et psychologiques. "C'était beaucoup des insultes. Il me rabaissait en me disant que je n'étais capable de rien", raconte sous l'anonymat cette victime. Son ex-compagnon l'avait déjà giflé. À ce moment-là, elle a eu peur. "Je ne savais pas jusqu'où il pouvait aller", explique-t-elle.
Donner un nouvel envol à ces femmes
Pour quitter le domicile familial, elle a bénéficié du coup de pouce d'une association locale : Les foulées du sourire. Elle a été fondée par un couple installé à Wittisheim dans le Bas-Rhin. "On a peut-être sauvé une vie et on lui a donné un coup de pouce pour lui donner un autre envol. C'est ce que j'aurais aimé faire pour ma soeur". En 2014, Patricia et Régis Legrand ont perdu leur sœur et belle-soeur. Maman de deux enfants, elle a été assassinée par son ex-compagnon auteur de violence conjugale. Au-delà d'assurer une permanence téléphonique, grâce à l'organisation d'une course caritative, Régis et Patricia financent aussi les premiers mois de loyer des victimes en manque de ressources. Un soutien dont a pu bénéficier une dizaine de femmes en deux ans.
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