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Vidéo Autopsie de l'homicide conjugal

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Envoyé spécial. Autopsie d'un homicide conjugal
Envoyé spécial. Autopsie d'un homicide conjugal Envoyé spécial. Autopsie d'un homicide conjugal (ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Que faire pour prévenir les homicides conjugaux ? Le travail d'Alexia Delbreil, médecin légiste, apporte de nouvelles pistes. "Envoyé spécial" a pu assister à l'une des autopsies qu'elle pratique sur les victimes, à la recherche d'éléments pour analyser ce crime d'un genre particulier. 

En France, une femme meurt tous les trois jours "sous les coups de son conjoint", selon l'expression consacrée. Comme Mariama, qui a reçu 23 coups de couteau et a été jetée par la fenêtre du 4e étage, Guylaine, aspergée d'essence et brûlée vive, Emilie, attachée vivante sur les rails d'un TGV… Comment expliquer un tel déchaînement de violence ? Comment analyser le mécanisme d'un crime qui ne relève pas d'un simple fait divers ? Une médecin légiste du CHU de Poitiers, Alexia Delbreil, est l'auteure de la première étude d'ampleur sur le sujet. 

Une "arme d'opportunité" 

 A l'appui de sa recherche, les autopsies des victimes apportent de nouveaux éléments. Exceptionnellement, une équipe du magazine "Envoyé spécial" a été autorisée à filmer l'un de ces difficiles moments de vérité.

Alexia Delbreil explique comment elle procède pour éclaircir le déroulement des faits, afin de déterminer s'il coïncide avec le scénario établi par la police. D'abord, le mode opératoire : les auteurs d'un homicide conjugal utilisent toujours un objet qui se trouve à portée de main – c'est ce qu'on appelle une "arme d'opportunité". Ici, un fil électrique qui se trouvait à proximité a servi à étrangler la victime.

Un déchaînement de violence caractéristique

Le déchaînement de violence, qui est typique lui aussi de l'homicide conjugal, se constate, ici, sur le crâne de la jeune femme autopsiée. L'équipe d'Alexia va en répertorier toutes les plaies, pour déterminer le nombre de coups portés. Quatorze coups de masse sur le crâne : bien plus que nécessaire pour tuer, ce qui constitue une autre caractéristique.

"Au moment du passage à l'acte, explique Alexia Delbreil, il [l'agresseur] est obnubilé par les sentiments qu'il ressent. L'infraction qu'il est en train de commettre, la peine qu'il peut encourir, rien ne ramène le meurtrier à la raison [...] jusqu'au moment où la tension interne est soulagée par le passage à l'acte." C'est cette décharge émotionnelle, plus que la volonté de tuer, qui explique la multiplicité des coups qui vont être portés à la victime.

Extrait de "Homicide conjugal, la mécanique du crime", un reportage diffusé dans "Envoyé spécial" le 5 avril 2018.

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