Féminicides : un collectif demande à Emmanuel Macron de prendre "cinq mesures immédiates"
Ordonnances de protection, plan de détection des violences à l'hôpital, places d'hébergement supplémentaires... Plusieurs personnalités cosignent un texte dans "Le Monde", jeudi, pour réclamer des mesures d'urgence.
Un collectif mené par Caroline De Haas et composé de figures féministes a appelé le président de la République à prendre "cinq mesures immédiates" pour lutter contre les féminicides, dans une tribune publiée dans Le Monde jeudi 4 juillet.
Ce texte appelle notamment à "donner la consigne ferme aux commissariats et gendarmeries qu'aucune femme victime de violence au sein du couple ne reste sans réponse" et à augmenter le nombre d'ordonnances de protection attribuées en France (1 300 par an actuellement, contre 20 000 en Espagne). Sont également demandées la "suspension de l'autorité parentale d'un père meurtrier le temps de l'instruction", l'ouverture de places d'hébergement supplémentaires et la mise en place d'un "plan de détection systématique des violences à l'hôpital".
Un rassemblement prévu samedi à Paris
"Monsieur le président, vous le savez, votre parole publique est créatrice de changement. Vous êtes pourtant bien silencieux", accuse le texte. Parmi les signataires de la tribune figurent notamment la dessinatrice de BD Pénélope Bagieu, la chroniqueuse et essayiste Rokhaya Diallo ou encore Inna Shevchenko, figure de proue du mouvement Femen. "Si on veut moins de femmes tuées, il faut mieux les protéger", a également insisté, dans un communiqué, la députée du Val-d'Oise Fiona Lazaar, vice-présidente du groupe LREM à l'Assemblée nationale.
Un rassemblement est prévu samedi à Paris pour demander la mise en place d'une politique de prévention des féminicides, à l'appel d'un collectif de familles et de proches de victimes.
La page Facebook "féminicides par compagnons ou ex" a recensé 71 décès depuis le début de l'année 2019. En 2017, 151 personnes étaient mortes, victimes de la violence de leur partenaire ou de leur ex-partenaire, dont 130 femmes et 21 hommes, selon les derniers chiffres communiqués par le gouvernement. Ainsi, une femme meurt tous les trois jours du fait de la violence de son conjoint ou ex-conjoint.
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