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Seine-Saint-Denis : un protocole inédit pour faciliter l'accueil des femmes victimes de violences sexuelles

Il s'agit de simplifier l'accompagnement des victimes avec un dispositif d'écoute, d'examen médical, de conseil juridique pour un éventuel dépôt de plainte en un lieu unique.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le tribunal de Bobigny, le 20 avril 2020, en Seine-Saint-Denis. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Un dispositif pour faciliter l'accueil des femmes victimes de violences sexuelles. En Seine-Saint-Denis, un protocole a été mis en place mardi 7 décembre entre la police, la justice et le centre hospitalier de Saint-Denis pour permettre de collecter les preuves dans un lieu unique.

Ce protocole permet de simplifier la prise en charge des victimes via un dispositif d'écoute, d'examen médical, de conseil et d'assistance juridique pour un éventuel dépôt de plainte en un lieu unique. Les preuves pourront même être recueillies sans plainte et seront conservées. Lorsque "la victime se sentira prête", ces éléments pourront être utilisés lors du dépôt de plainte, a détaillé Eric Mathais, procureur de Bobigny.

Hausse de 10% sur un an des violences conjugales

"Nous allons pouvoir nous occuper des victimes de violences sexuelles, en constatant les blessures, effectuer les prélèvements vaginaux ou encore conserver les vêtements sans avoir besoin qu'elles [les victimes] se présentent à une unité médico-judiciaire", a expliqué Ghada Hatem, gynécologue et fondatrice de la Maison des femmes, rattachée au centre hospitalier de Saint-Denis.

Les victimes pourront se rendre à la Maison des femmes 24h/24 et se verront proposer un parcours de soins et une aide psychologique, a détaillé Ghada Hatem. Ce protocole inédit a été signé mardi matin à la Maison des femmes à Saint-Denis entre le parquet de Bobigny, la préfecture et la direction territoriale de la sécurité de proximité de Seine-Saint-Denis.

Les services de police et de gendarmerie ont enregistré une hausse de 10% sur un an des violences conjugales, qui ont concerné 159 400 personnes tous sexes confondus en 2020. Environ 87% des victimes sont des femmes, soit 139.200, une proportion stable par rapport à 2019, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.

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