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Nantes : un panneau divisant une rue en deux avec les hommes d'un côté et les femmes de l'autre choque des internautes

Il s’agit d’un "happening dans la cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la violences faite aux femmes", le 25 novembre, a expliqué la mairie de Nantes à franceinfo. 

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Capture d'écran d'une photo du compte "Big City Life Nantes" montrant un panneau installé à Nantes (Loire-Altantique), le 22 novembre 2018.  (BIGCITYLIFENANTES / INSTAGRAM)

Surprise et incompréhension. Des nombreux internautes ont été pris de court, jeudi 23 novembre, par un panneau installé dans une rue de Nantes demandant aux hommes de se déplacer du côté gauche et les femmes du côté droit.

Florian Philipppot, président des Patriotes, a condamné des "dérives d'apartheid".

A quand un PV pour les récalcitrants ? s'interroge l'ancien ministre Thierry Mariani (Les Républicains).

Un internaute a dénoncé une "zone d'expérimentation de la charia".

Un autre internaute, membre des Républicains, s'est également indigné.

Happening contre les violences faites aux femmes

Mais la pancarte n'était pas à prendre au premier degré. Contactée par franceinfo, la mairie de Nantes explique qu’il s’agit d’un "happening dans la cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la violences faite aux femmes", le 25 novembre. Elle précise que la pancarte a été installée jeudi soir, durant deux heures, rue de la Paix. "Une compagnie d’artistes ont joué plusieurs rôles pour des capsules vidéos qui seront diffusées tout le week-end sur nos réseaux sociaux", souligne la mairie.

Parmi ces rôles celui d’un "policier en uniforme qui orientait les patients" comme l’indique la pancarte. L’objectif était de "voir ce que ça suscite comme réactions de la part des gens pour expliquer que l’espace public ne peut pas être divisé". Pour la mairie, il s'agissait de "montrer en quoi c’est gênant qu’on ne laisse pas la place aux femmes" dans l’espace public.

Interrogée sur les critiques émises sur les réseaux sociaux, la mairie note que la pancarte "n’est pas restée longtemps" en place (deux heures). Elle s’est inscrit dans "une action plus globale de sensibilisation" avec notamment une exposition et une soirée publique avec des associations de lutte contre les violences faites aux femmes.

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