Loi contre les violences sexuelles ou sexistes : l'expression "regard appuyé" ne figure pas dans le texte
Dans le cadre de l'adoption de la loi contre les violences sexuelles et sexistes, la toile s'est enflammée autour d'une rumeur qui voudrait qu'un "regard appuyé" soit puni de 90 euros d'amende. Franceinfo vous explique le vrai du faux.
Aujourd'hui, un "regard appuyé", ce serait 90 euros d'amende ? Cette affirmation a provoqué des commentaires sur les réseaux sociaux : "A 90 euros le "regard appuyé", elle va coûter cher à certains la petite virée à Paris... #HarcelementDeRue", "90 euros d'amende un regard appuyé ? Mdrrr jvais vite être à découvert moi", "Marlène, c'est la république ici ; je regarde où je veux dans la rue #harcelementderue". La marque Rayban a décidé de rebaptiser ses lunettes de soleil "dispositif anti regard appuyé" (Et d'augmenter ses tarifs de 80 euros parce qu'il n'y a pas de petits profits)#regardsappuyes #RegardA90euros.
Le projet de loi ne vise pas à sanctionner la drague
En réalité, l'expression "regard appuyé" ne figure pas dans le texte de loi. L'outrage sexiste est ainsi défini : "Imposer à une personne tout propos ou comportement à connotation sexuelle ou sexiste qui soit porte atteinte à sa dignité en raison de son caractère dégradant ou humiliant, soit crée à son encontre une situation intimidante, hostile, ou offensante." Le secrétariat d'État est donc obligé de préciser sur son compte Twitter que le projet de loi ne vise pas à sanctionner la drague, les regards ou les compliments. Faut-il encore savoir faire la différence.
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