La députée LFI Ersilia Soudais porte plainte pour viol, son conjoint placé en garde à vue

Son compagnon Damien Cassé, militant La France insoumise, a été suspendu par le parti à titre conservatoire.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La députée LFI Ersilia Soudais à l'Assemblée nationale, à Paris, le 13 février 2023. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Le conjoint d'Ersilia Soudais, députée La France insoumise de Seine-et-Marne, a été placé en garde à vue après que l'élue a porté plainte pour viol, a fait savoir mardi 5 mars à l'AFP le procureur de Meaux, confirmant une information du Parisien

Damien Cassé, conseiller municipal à Noisiel (Seine-et-Marne) et également militant LFI, a été "suspendu à titre conservatoire" du parti, selon une source interne à LFI. L'élu avait été arrêté mardi après-midi à son domicile par les forces de l'ordre, d'après Le Parisien. Son avocat Yassine Bouzrou a déclaré que son "client conteste avec force les accusations portées contre lui".

Jade Dousselin, avocate de la parlementaire de 35 ans, salue pour sa part "la grande célérité de la justice dans cette affaire, ce qui démontre, s'il le fallait, qu'elle a pris toute la mesure de la gravité des faits dénoncés". "Nous espérons maintenant que toute la lumière sera faite dans l'apaisement et le respect du secret de l'enquête", a ajouté l'avocate de l'élue de Seine-et-Marne.

LFI condamne la divulgation de l'information

De son côté, La France insoumise a dit appeler "au respect de l'intimité et de la vie privée d'Ersilia Soudais", tout en lui apportant "son total soutien". Le mouvement s'est indigné de la révélation de la plainte dans la presse, "sans le consentement de la victime", ce qui reviendrait à "une deuxième violence". "Comment les femmes victimes de violences pourront-elles encore avoir confiance pour porter plainte, si cette plainte se retrouve immédiatement devant la France entière ?", s'est notamment interrogée LFI dans un communiqué.

"Honte à ceux qui par cet article crachent sur toutes les victimes de violence", a réagi Mathilde Panot, la cheffe de file des députés LFI, après la publication de l'article du Parisien. "Supprimez ! Vous nous dégoûtez ! Tous les médias qui partagent se rendent complices de cette abjection", s'est-elle indignée.

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