Besançon : cinq membres de la famille de l'adolescente molestée et tondue expulsés vers Sarajevo
En août 2020, Selma, une adolescente musulmane bosniaque, avait été tondue parce qu'elle fréquentait un jeune Serbe chrétien. Ses parents et leurs autres enfants ont été expulsés vers la Bosnie-Herzégovine.
L'affaire avait soulevé une vive émotion. Cinq membres de la famille de Selma, une adolescente musulmane bosniaque, tondue parce qu'elle fréquentait un jeune Serbe chrétien, ont été expulsés, samedi 24 octobre, vers Sarajevo (Bosnie-Herzégovine), annonce le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Il s'agit des parents de la jeune fille et de leurs trois autres enfants, précise l'entourage du ministre.
Les parents avaient été interpellés vendredi soir dès la fin de leur procès, qui s'est conclu par leur condamnation à un an de prison, dont quatre mois de sursis, assorti d'une interdiction du territoire français pendant cinq ans. Dans cette affaire, l'oncle et la tante de la jeune fille ont également été condamnés à un an d'emprisonnement dont quatre mois avec sursis, mais sans interdiction de territoire français.
Un passage à tabac très violent
A l'audience, la jeune fille et la famille de son petit ami, présente au moment des faits, le 17 août, ont affirmé qu'elle avait été emmenée dans sa chambre, molestée par les quatre adultes et tondue par son oncle. Les prévenus "ont réfuté avoir roué de coups Selma. Le père dit l'avoir 'juste tondue', la mère lui avoir 'mis deux claques', la tante 'une poussette sur l'épaule' et l'oncle, ne pas l'avoir touchée", a relevé le procureur Etienne Manteaux. Mais "comment expliquez-vous la sévérité de l'examen médico-légal, côtes cassées, multiples hématomes, 14 jours d'ITT ?" s'est-il interrogé, avant de requérir un an de prison contre les quatre adultes pour ces "faits extrêmement graves".
Après l'expulsion de sa famille, l'adolescente a été "prise en charge par l'aide sociale à l'enfance et obtiendra à sa majorité un titre de séjour", précise le communiqué signé par Gérald Darmanin et Marlène Schiappa, ministre déléguée chargée de la Citoyenneté.
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