Agressions sexuelles : Libération fait polémique en publiant la lettre d’un violeur
En cette journée des droits de la femme, les journalistes de Libération ont choisi de mettre en Une la confession d’un violeur. Un choix qui a provoqué la polémique.
Le Libération du 8 mars 2021 dédiait certaines de ses pages à la tribune d’un violeur. Ce dernier reconnaît avoir agressé une étudiante d’un institut de sciences politiques. De nombreuses réactions critiques ont été observées sur les réseaux contre le journal. Provocation, manque de discernement, tribune pour les violeurs… Le journaliste Nicolas Carvalho a commenté la situation en plateau. Le dossier de Libération débute par un article qui rappelle l’histoire de la victime, Alma. Le violeur est son ex-petit ami, qui lui a écrit une lettre où il reconnaît l’avoir violée. Alma a fait part de son soulagement de le voir avouer.
"Casser le mythe du violeur cérébralement dérangé"
L’agresseur a ensuite transféré la lettre au journal et demandé l’autorisation à la victime de la publier. Vient ensuite sa tribune, où il dit notamment : "‘Viol’. Longtemps je n’ai pas réussi à prononcer ce mot pour parler ce que j’avais fait à Alma." Il assure que sa démarche consiste à casser le mythe du violeur dérangé cérébralement. Les éléments qui posent problème sont la date, la journée des droits de la femme, ainsi que le fait de publier la tribune telle quelle. La direction de la rédaction n’a pas souhaité s’exprimer, mais a publié un texte en amont pour expliquer la démarche.
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