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Adèle Haenel : "Je veux la rassurer et lui dire que la police comme la justice seront à ses côtés", déclare Christophe Castaner

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur était l'invité de franceinfo le 7 novembre.

"Je veux la rassurer et lui dire que la police comme la justice seront à ses côtés", a déclaré jeudi 7 novembre sur franceinfo Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur, après les accusations d'Adèle Haenel contre le réalisateur Christophe Ruggia. "Elle doit faire confiance dans la justice", a-t-il ajouté. Le réalisateur est accusé par l'actrice Adèle Haenel d'attouchements et de harcèlement sexuels. Le parquet de Paris a ouvert mercredi une enquête préliminaire.

Christophe Castaner a tenu à rappeler l'importance des forces de l'ordre dans la lutte contre les violences faites aux femmes : "Il y a 200 femmes qui viennent dans un commissariat, dans une caserne de gendarmerie ou qui appellent un policier ou qui appellent un gendarme que nous accompagnons. Chaque jour, il y a peut-être une femme, deux femmes, dix femmes qui sont sauvées par la police ou la gendarmerie", a-t-il dit.

"Nous avons fait évoluer les textes"

De son côté, Adèle Haenel a décidé de ne pas porter plainte contre Christophe Ruggia estimant que cela ne servait à rien : "Il arrive qu'il y ait des loupés et ils sont insupportables (...) et il nous faut améliorer cela de façon permanente", a précisé Christophe Castaner. Le ministre s'est adressé à la comédienne : "Je veux lui dire à elle qu'elle doit faire confiance dans la justice. La justice s'est saisie elle-même de l'instruction de ce dossier. Nous avons fait évoluer les textes, y compris sur la durée de prescription (...) Nous devons maintenir l'effort. Cette violence-là, ces attaques-là sont totalement insupportables, car elles mettent en cause la civilité. La civilité, c'est la façon dont on vit ensemble", a-t-il expliqué.

Christophe Castaner a répondu aux critiques portées contre la justice pour sa lenteur : "Le temps de la justice est un temps qui est un peu long. Mais c'est celui où on cherche la preuve. Pour condamner quelqu'un, il faut accepter ce temps long. La précipitation n'est jamais la meilleure conseillère de la justice", a-t-il affirmé.

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