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Vigipirate : 3 compagnies de CRS se mettent en arrêt maladie

Les effectifs de trois compagnies de CRS sont en arrêt maladie collectif ce mardi. Les policiers veulent protester contre les effets du plan Vigipirate, en "alerte attentats" en région parisienne et dans les Alpes-Maritimes.
Article rédigé par Marie Foult
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Des militaires en faction devant la synagogue de Nancy, suite au renforcement du Vigipirate après les attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher © MaxPPP)

Les CRS se disent  "épuisés" par le plan Vigipirate. Alors pour tenter de faire entendre leur grogne, ils se sont mis en arrêt maladie collectif. C'est la compagnie de CRS de Toulouse qui a lancé le mouvement vendredi, puis elle a été suivie par celles de Lyon et de Nancy ce mardi. Elles devaient venir en renfort pour le plan Vigipirate en région parisienne, qui est placée en alerte attentats et demande donc beaucoup d'effectifs.

Pour Nicolas Comte, responsable d'Unité police SGP-FO, le second syndicat de CRS, il y a "un ras-le-bol ". "Ils sont inquiets sur les possibilités de tenir à long et moyen terme ce rythme. On a tapé sur les repos et la formation, les CRS n'en peuvent plu s" a rajouté le syndicaliste.

Vigipirate prolongé plusieurs mois

Depuis les attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher, ils sont 10 500 militaires à protéger plus de 800 sites sensibles en France, dont 310 principalement juifs, en Ile-de-France. Par jour, ce sont en moyenne un millier de CRS qui sont mobilisés, selon les sources syndicales.

Les niveaux du plan Vigipirate, en "alerte attentats" en Ile-de-France et dans les Alpes-Maritimes, et en "vigilance renforcée" dans le reste de la France, avaient été reconduits jusqu'au 10 avril prochain. Et ils le seront encore pour plusieurs mois, selon une source gouvernementale.

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