Cet article date de plus de six ans.

Vidéo "Très rapidement, j'ai eu ce besoin d'appartenir au genre féminin", confie Wilfrid, devenu Sandra

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
Envoyé spécial. "Très rapidement, j'ai eu ce besoin d'appartenir au genre féminin", confie Wilfrid, devenu Sandra
Envoyé spécial. "Très rapidement, j'ai eu ce besoin d'appartenir au genre féminin", confie Wilfrid, devenu Sandra Envoyé spécial. "Très rapidement, j'ai eu ce besoin d'appartenir au genre féminin", confie Wilfrid, devenu Sandra (ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Jusqu’à l’âge de 46 ans, Sandra Forgues s’appelait Wilfrid et s'était fait connaître comme champion olympique de canoë biplace. Son témoignage pour "Envoyé spécial" retrace un cheminement long et délicat pour atteindre ce qui, dès l'enfance, était ressenti comme une évidence : être une femme. En voici un extrait.

Jusqu’à l’âge de 46 ans, Sandra s’appelait Wilfrid. Un sportif de haut niveau, champion olympique de canoë en 1996. Mais au fond de lui, Wilfrid, marié et père de famille, se sentait femme. 

"Très rapidement, j'ai eu ce besoin d'appartenir au genre féminin, confie aujourd'hui Sandra dans "Envoyé spécial". Je me suis travesti très vite, vers 7, 8 ans. C'était vraiment 'ressembler au genre féminin'. Il me semblait que j'étais plus à l'aise comme ça. J'avais cette attirance à copier les filles."

"Je l'ai toujours caché, mais je l'ai toujours vécu, parce que c'était un besoin"

Dans ces robes qu'il se débrouille pour fabriquer, Wilfrid trouve un certain bien-être, malgré la culpabilité de se sentir "déviant". Comme cette première fois, chez ses parents, où il sort dans la rue sous une apparence féminine : "Il fallait surtout que personne ne me voie. Et je complexais… C'était absurde, il fallait que ça cesse. Donc je l'ai toujours caché, mais je l'ai toujours vécu, parce que c'était un besoin."

Ce besoin s'exprime lors d'escapades en solitaire, dans ce supermarché. Pendant une dizaine d'années, Wilfrid Forgues y fait régulièrement ses courses, en jupe et escarpins. Sandra décrit la sensation de libération que lui procuraient ces moments : "Une fois que j'étais à l'intérieur, j'étais une femme. Je n'avais pas cette dualité d'être un homme habillé en femme, j'étais une femme, ici. J'étais au milieu de tout le monde, je faisais mes courses, et vraiment, je respirais ! J'avais cette sensation de bonheur, de bien-être, d'apaisement, où j'étais enfin moi."

Extrait de "Sandra, une femme d'exception", un portrait diffusé dans "Envoyé spécial" le 31 mai 2018.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.