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Vidéo "On nous battait tout le temps" : esclave pendant 6 mois en Libye, Marc-Valentin Youmb raconte

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Vendu par un passeur en 2017, Marc-Valentin Youmba a été réduit en esclave dans le désert libyen alors qu'il essayait de gagner l'Europe. Marqué à vie, il raconte.
VIDEO. "On nous battait tout le temps" : esclave pendant 6 mois en Libye, Marc-Valentin Youmb raconte Vendu par un passeur en 2017, Marc-Valentin Youmba a été réduit en esclave dans le désert libyen alors qu'il essayait de gagner l'Europe. Marqué à vie, il raconte. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Vendu par un passeur en 2017, Marc-Valentin Youmba a été réduit en esclave dans le désert libyen alors qu'il essayait de gagner l'Europe. Marqué à vie, il raconte.

En 2017, Marc-Valentin a été vendu par un passeur en Libye. Il y sera esclave pendant 6 mois. "J'ai vu des êtres humains manger d'autres êtres humains parce qu'il fallait survivre. Il y a des passeurs libyens qui venaient nous acheter, nous emmener faire des travaux forcés dans des champs, dans des bâtiments et partout, d'ailleurs", raconte-t-il. Marc-Valentin se souvient de ces fois où il avait besoin de prendre une pause pour boire. "On te gifle, on te chicotte partout, on t'envoie... Il faut travailler sans arrêt", confie-t-il.

Marqué à vie

Un jour, en pleine nuit, Marc-Valentin assiste à une conversation lors de laquelle il comprend qu'il allait peut-être pouvoir partir. "On était couchés dans la nuit, on entendait parler, il y a quelqu'un qui est venu nous souffler parmi les migrants où on était, il est venu nous dire : "Nous, on va partir demain à Tripoli, alors, parmi vous est-ce que quelqu'un a l'argent pour payer parce qu'on est en train de payer nos têtes ? Nous, on a payé nos têtes. Alors si vous avez l'argent, vous payez", raconte-t-il. Deux ans après avoir quitté le Cameroun, il arrive en France. Il lui a fallu beaucoup de temps pour apprendre à vivre avec un tel passé : "Maintenant, je raconte cette histoire comme si ce n'était pas ma propre histoire, on dirait un film que j'ai regardé et que je suis en train de conter. Par contre, par le passé, quand il fallait seulement que je commence à raconter, je fondais en larmes, je pleurais et je n'arrêtais pas mais bon, aujourd'hui, je vis avec."

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