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Vidéo Immigration : le parcours difficile des étrangers par l'auteure Rania Berrada

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Durée de la vidéo : 5 min
Dans son livre Najat ou la survie, l'auteure Rania Berrada retrace le parcours d’une femme marocaine qui espère trouver une meilleure vie en France. À travers ce récit, elle raconte les difficultés des personnes issues de l’immigration face aux procédures fastidieuses des titres de séjour.
VIDEO. Immigration : le parcours difficile des étrangers par l'auteure Rania Berrada Dans son livre Najat ou la survie, l'auteure Rania Berrada retrace le parcours d’une femme marocaine qui espère trouver une meilleure vie en France. À travers ce récit, elle raconte les difficultés des personnes issues de l’immigration face aux procédures fastidieuses des titres de séjour. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions
Dans son livre Najat ou la survie, l'auteure Rania Berrada retrace le parcours d’une femme marocaine qui espère trouver une meilleure vie en France. À travers ce récit, elle raconte les difficultés des personnes issues de l’immigration face aux procédures fastidieuses des titres de séjour.

Pour Rania Berrada, l’histoire de son personnage, Najat, reflète la “réalité de ce que vivent beaucoup d’étrangers et d’étrangères qui arrivent de façon régulière sur le territoire”. L’histoire se focalise sur cette héroïne marocaine, migrant en France pour espérer obtenir une meilleure vie. Après son arrivée et son mariage, elle demande une carte de séjour “vie privée et familiale”, “la carte la plus délivrée en France” selon l’auteure. 

Des procédures longues et fastidieuses

L'héroïne, dans ce roman, va être confrontée à de nombreuses difficultés. Des complications qui sont réelles pour un bon nombre de migrants. L’administration réclame de justifier une vie commune sous le même toit depuis “au moins six mois”. “Ça pose une question d'ordre éthique c'est-à-dire que pour l'administration, le mariage est conditionné au fait de devoir vivre sous le même toit avec son mari”, explique l’auteure. Elle soulève également la difficulté de rassembler des preuves de cette communauté de vie, qui diffère selon les préfectures car “toutes ne demandent pas les mêmes justificatifs”. 


Quand les preuves sont recevables, un récépissé est délivré. Rania Berrada le qualifie de “bête noire” pour beaucoup d’étrangers. Si ce document permet de travailler en France durant l’examen du dossier, il n’est valide que de 3 à 6 mois en fonction de la situation de la personne concernée. C’est une garantie qui peut être insuffisante pour les employeurs, du à son aspect provisoire et sa durée limitée. “Vous êtes dans une espèce de flou. Vous ne pouvez pas vous projeter ni dans une vie professionnelle ni personnelle, parce que tout est laissé en suspens. Vous ne savez même pas quand est-ce que vous allez avoir une réponse”. Pour Rania Berrada, son livre est le moyen de raconter sa réalité sur le droit des étrangers et combler, à sa “petite échelle” , cette méconnaissance.

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