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Vidéo 13h15. Edith Cresson : "Je suis inquiète de la situation de la France"

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VIDEO. "13h15". Edith Cresson : "Les centres de décision ne sont plus suffisamment en France"
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Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Edith Cresson, seule femme à avoir occupé le poste de Premier ministre, en 1991-1992, estime que la France a perdu sa compétitivité et que "si on a une économie faible, on n'est pas respecté". Extrait de "13h15 le dimanche" du 21 février.

"Je suis inquiète de la situation de la France aujourd'hui, parce que nous avons perdu notre compétitivité et que nous avons eu des entreprises qui ont été vendues à l'étranger", confie Edith Cresson à Laurent Delahousse dans le cadre de la collection "Une histoire française" du magazine "13h15 le dimanche".

Selon l'ancien Premier ministre (1991-1992) du président de la République François Mitterrand, "les centres de décision ne sont plus suffisamment en France. Il y a beaucoup de choses qui font qu'on peut être inquiet. Et on a beau dire, le prestige de la France, son message, très bien, mais si on a une économie faible, on n'est pas respecté".

"Il y a sans doute en France un problème constitutionnel"

Fait-on de la politique comme avant ? A-t-elle changé ? "Cela n'a pas suffisamment changé… On gouverne en France de façon particulière, quelles que soient les qualités du Premier ministre, et l'actuel a beaucoup de qualités, mais il est souvent freiné. Cela ne se passe pas ainsi dans les autres pays. En Allemagne, la chancelière, ou le Premier ministre au Royaume-Uni, sont nommés pour cinq ans. Il n'y a personne au-dessus et au-dessous pour les freiner."

"Il y a sans doute en France un problème constitutionnel qui fait qu'il est très difficile d'agir. Il est très difficile d'être Premier ministre, tout le monde le dit. On parle de l'enfer de Matignon… Le système constitutionnel qui était fait pour le général de Gaulle qui gouvernait, on ne peut pas dire le contraire, n'est peut-être pas exactement le modèle qu'il faut. Un jour, il faudra réfléchir à réformer ce système", estime Edith Cresson.

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