Nord : escarmouches entre bouchers, charcutiers et vegans
Dans le Nord, la situation se tend entre les vegans et les vendeurs de viandes. Le recrutement de vigiles par ces derniers, afin de se protéger contre une journée “d’action légale” des défenseurs des animaux, est au cœur du problème.
Des vitrines fracturées, des tags “stop spécisme” et plusieurs milliers d’euros de dégâts. Depuis quelques semaines, une cinquantaine de boucheries, charcuteries ou poissonneries ont été vandalisées. Les auteurs de ces attaques sont des militants vegans. Ces derniers rejettent toute forme d’exploitation animale. Samedi 22 septembre, de nombreuses associations de défense animale prévoient des "actions légales". Dans le Nord, les bouchers contre-attaquent. Afin de protéger leur commerce, ils ont en effet recruté des vigiles privés. “On comprend que l’État ne puisse pas mettre un gendarme devant toutes les boutiques, affirme Laurent Rigaud, président du syndicat des bouchers-charcutiers-traiteurs du Nord. Mais en même temps on ne peut pas accepter que des entreprises soient menacées.”
“Les véritables victimes sont dans les vitrines”
Ces précautions sont jugées inutiles par les collectifs organisateurs. “C’est une annonce de communication pour se victimiser, estime Solveig Hallouin, porte-parole de l’association Boucherie abolition. C’est une action de justice qui montre les véritables victimes dans les vitrines.” Le recours aux vigiles privés devrait toutefois être bref. Il n'est en effet pas censé s’étendre au-delà de 24 heures.
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